Il avait menacé son médecin avec un fusil de chasse : un septuagénaire condamné
Les faits se sont déroulés le 17 avril dernier, dans le village isérois de Revel, près de Grenoble. Persuadé que son médecin lui avait caché un cancer dont il était sûr de souffrir, un homme âgé de 76 ans débarque dans la matinée au cabinet de ce dernier, muni d’un fusil de chasse. Lorsqu’il arrive, le praticien est déjà en consultation avec une autre personne. “Après avoir obligé la patiente à s’allonger sur le ventre, les mains sur la tête, le septuagénaire avait pointé le canon de son arme vers son médecin”, rapporte le Dauphiné libéré. Un court affrontement se déclenche alors entre le patient et le médecin et un coup de feu part lors de la bagarre. “Des éclats de balle atteignent le praticien à un pied”, indique le journal local. Le soignant parvient néanmoins à désarmer le septuagénaire. “La dernière chose qu’il m’a dite avant que je ne réussisse à lui arracher l’arme, c’était de me mettre à genoux. Qu’est ce qui se serait passé, une fois à genoux, avec une arme sur la tempe, si je n’avais pas réussi à le désarmer ?” s’est demandé le médecin.
A l’issue de l’affrontement, l’homme sort du cabinet mais est rapidement intercepté par les forces de l’ordre. Lors de l’audience, vendredi, l’individu a expliqué avoir “des blancs”. Il a présenté ses excuses à la patiente en consultation, choquée, et au praticien qui le suivait depuis une quinzaine d’années. Ce dernier a assuré l’avoir toujours considéré comme “un excellent médecin”. Mais “les nuits sans sommeil et les douleurs m’ont amené à cet acte inadmissible”, a-t-il expliqué. L’expertise psychiatrique de l’homme a révélé un “syndrome délirant paranoïaque caractérisé par des revendications hypocondriaques" ainsi que des “prédispositions à l’interprétation malveillante”, concluant à un “discernement considérablement altéré”. Ce dernier a ainsi été reconnu coupable de “violence avec arme sur un professionnel de santé” et “violence avec arme”. Le tribunal ayant retenu l’altération du discernement, il a écopé de deux ans de prison avec sursis probatoire. Il a également l’obligation de se soigner et a interdiction d’entrer en contact avec la patiente présente au cabinet, ainsi que son médecin. [avec le dauphiné libéré et actu.fr]
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