Maire et généraliste, il pousse un coup de gueule après l’énième agression d’un confrère
Après qu’un médecin de sa commune l’a informé avoir été victime d’une nouvelle agression verbale, le maire d’une commune de Loire-Atlantique, lui-même praticien, a souhaité faire passer un message salé à “tous les insatisfaits”, appelant au respect des professionnels de santé. C’en est trop pour le maire de Saint-Brevin les Pins (Loire-Atlantique). Ce lundi 10 mai, un médecin généraliste de sa commune l’a contacté pour lui faire part d’une énième agression verbale dont il a été victime un peu plus tôt. Un patient, mécontent de voir que le praticien ne prenait plus de nouveaux patients, l’aurait menacé vigoureusement. Inquiet pour sa sécurité après plusieurs appels de ce type, le praticien aurait assuré à la mairie qu’il songeait à porter plainte, révèle le site actu.fr. Pour le maire, également médecin généraliste, ces comportements ne peuvent plus durer. C’est le message qu’il a souhaité adresser aux “insatisfaits” dans un post publié sur sa page Facebook. “Mesdames et messieurs les insatisfaits, manifestez votre mécontentement auprès de nos dirigeants et non auprès des professionnels qui chaque jour font le maximum !” a-t-il écrit, assurant que “l’agression d’un médecin, qu’elle soit physique ou verbale, est un acte inadmissible et condamnable”.
L’édile a annoncé que la mairie de Saint-Brevin les Pins se porterait partie civile “si besoin” en cas de dépôt de plainte suite à l’agression de médecins dans l’exercice de leurs fonctions.
Un centre de santé Face à la désertification médicale qui touche la France et n’épargne pas sa commune, la mairie a mis sur pied en octobre 2020 un centre municipal de santé avec trois médecins salariés, “le premier du département”, se félicite Yannick Morez dans son post. “Notre centre est une véritable réussite avec bientôt un quatrième médecin et plus de 3.000 patients enregistrés.” Toutefois le maire reconnaît qu’il est difficile de “satisfaire toutes les demandes”, précisant que “des études sont en cours pour la construction d’un centre beaucoup plus grand pour accueillir plus de médecins”. “Le plus compliqué est de recruter”, admet-il. “Je comprends les insatisfactions de certains à la recherche de médecins traitants mais les médecins actuellement en exercice sur notre ville sont tous surchargés et ne peuvent accueillir de nouveaux patients pour des raisons de sécurité. Mes confrères ne sont pas responsables de cette situation, a-t-il martelé. Alors pourquoi être agressif envers eux ou les secrétaires? Cela n’améliorera pas la situation.” [avec actu.fr]
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