Les faits remontent à l’année 2016. Un homme décède d’un malaise cardiaque vers 20 heures aux urgences de la clinique L’Alliance à Saint-Cyr-sur-Loire alors qu’il taillait sa haie, quelques heures plus tôt. C’est sa femme qui a appelé le 15 dans l’après-midi. L’homme “avait envie de vomir, il transpirait, il était tout blanc”, témoigne-t-elle auprès de la Nouvelle République. Après description des symptômes à l’agent de régulation, ce dernier transfère l’appel à un médecin-conseil qui diagnostique une dorsalgie et lui conseille d’aller voir un médecin de garde. “Il va pas mourir” Le patient répond qu’il ne se sent pas le courage de se déplacer. Le médecin répond alors au couple : “oh bah d’accord, mais enfin bon, faut pas, on ne va pas non plus… Il va pas mourir, faut le mettre il va s’asseoir à côté de vous et puis, vous l’emmenez là-bas, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, moi ?”, d’après les enregistrements que s’est procuré le quotidien local. Sa famille dénonce aujourd’hui plusieurs erreurs commises par le Centre de régulation et d’alerte du 37 (Cetra37) : “il y a d’abord eu une erreur d’orientation de la femme qui a pris l’appel, elle aurait dû nous passer un médecin du Samu, et non un médecin-conseil qui s’occupe avant tout de la bobologie”, explique l’épouse qui pointe également du doigt la formation de ces équipes. Le médecin-conseil est un pneumologue à la retraite, âgé de 70 ans, qui effectuait des permanences dans le centre. “Nous avons porté plainte contre le CHU, dont dépend le Cetra, mais l’affaire a été classée sans suite par le procureur de la République.” Finalement, c’est l’Ordre des médecins d’Indre-et-Loire qui a porté plainte contre le médecin-conseil du Cetra. Il a été condamné, en appel à une interdiction d’exercer de deux mois pour avoir “manqué à ses obligations”. Une procédure d’indemnisation à l’amiable a d’abord été ouverte devant la commission de conciliation et d’indemnisation mais aucun accord financier n’a été trouvé. Début septembre, l’épouse de la victime a décidé d’ouvrir une nouvelle procédure devant le tribunal administratif d’Orléans pour que la “mort de son mari permette de faire 'évoluer les choses'”.
[Avec la Nouvelle République]
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