L’annonce officielle de la présence du spécialiste de l’endométriose au congrès Pari(s) Santé Femmes, organisé à l'initiative du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), a suscité de vives réactions depuis lundi. Visé par une enquête pour “violences par personne chargée d’une mission de service public”, le Pr Emile Daraï, démis de ses fonctions de chef de service à l'hôpital Tenon depuis janvier, devait être l’un des orateurs. Plus de 25 plaintes ont déjà été déposées contre lui.
Le collectif Stop aux violences obstétricales, à l'origine de la révélation des plaintes pour viols, a dénoncé un "colloque de la honte". En réaction à la polémique, le Pr Daraï a finalement décidé de renoncer à y participer. “En accord avec le bureau du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, pour préserver le plus grand congrès annuel français consacré à la santé des femmes, le Pr Emile Daraï a décidé d'annuler sa participation”, a fait savoir le Collège dans un communiqué.
Le CNGOF rappelle néanmoins dans un message publié sur son compte Twitter que le Pr Daraï n’a pas été “condamné par la justice française” et que “la présomption d’innocence est un principe fort de notre pays”. “Si le Pr E. Daraï a été démis de ses fonctions de chef de service, il est autorisé à travailler par la justice française et par ses employeurs, l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris et Sorbonne Université”, a écrit l'organisme, avant d’insister sur le fait que le médecin est un "spécialiste reconnu de gynécologie et qu’il continue à publier et à être invité dans les congrès internationaux”.
Le CNGOF conscient de l’émoi suscité par la présence du Pr Emile Daraï lors de son congrès national tient à rappeler :
— CNGOF (@leCNGOF) May 9, 2022
1 - que le Pr E. Daraï n’a pas, à ce jour, été condamné par la justice française et que la présomption d’innocence est un principe fort de notre pays,
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