Grand spécialiste de l’endométriose, le chef de service gynécologie-obstétrique de l’hôpital Tenon (Paris) est visé, depuis mardi dernier, par une plainte pour viol sur mineur. Il est également accusé, par plusieurs patientes, de violences obstétricales. Mais, révèle le Parisien, un autre médecin gynécologue de l’établissement est également sous le coup d’un signalement pour des violences obstétricales supposées. Selon le quotidien, l’Ordre des médecins Île-de-France et la direction de l’hôpital ont été saisis. “Nous avons trois témoignages concernant ce médecin, mais aussi concernant d’autres praticiens”, a indiqué Sonia Bisch, porte-parole de Stop aux violences obstétricales et gynécologiques.
Une patiente, qui n’a pas porté plainte contre le médecin, témoigne : “C’était en février 2019, je suis arrivée en consultation avec une échographie, une IRM et un scanner. J’ai voulu lui montrer, il a refusé et a préféré m’ausculter (...) Je lui ai demandé si c’était nécessaire, j’avais peur. Finalement, j’ai vécu l’examen gynéco le plus douloureux de ma vie. Il m’a fait mal, je lui ai dit. Il trifouillait le col de mon utérus avec ses doigts. Pour qu’il arrête, j’ai dû le repousser physiquement avec mes pieds. Il s’est arrêté et m’a dit qu’il fallait que j’aille voir un psy. J’étais en pleurs. À aucun moment il s’est dit que c’était en partie à cause de la douleur.”
D’après l’entourage du praticien, ce dernier se dit “extrêmement triste” de ces accusations. Il reçoit, en moyenne, 2.000 patientes par an atteintes d’endométriose.
[avec Le Parisien]
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