Ce sont les témoignages anonymes de multiples patientes, externes et internes en médecine, qui ont tout déclenché. Se confiant à France Info, ces femmes ont révélé avoir subi des violences gynécologiques de la part du chef de service gynécologie-obstétrique de l'hôpital Tenon (Paris), réputé pour être un grand spécialiste de l’endométriose.
Toutes ont décrit des actes brutaux : touchers douloureux, pressions exercées pour que les patientes soient opérées, insertions violentes de spéculum dans le vagin, pénétration rectale… “On a plus d'une vingtaine de témoignages accablants”, indique Sonia Bisch, la fondatrice du collectif ‘Stop aux violences obstétricales et gynécologiques” à la radio.
En réaction, l’AP-HP a annoncé avoir lancé une enquête interne. Mais le parquet de Paris a, lui aussi, décidé de se saisir de l’affaire et a ouvert une enquête pour viol par personne ayant autorité sur mineur de plus de 15 ans. Selon RTL, une plainte a été déposée vendredi 24 septembre par une patiente. “Le professeur est resté sourd à ses protestations de douleur alors qu’il lui introduisait un spéculum dans le vagin. Elle indique qu'il lui a ensuite infligé un toucher rectal malgré ses hurlements”, rapporte la radio. Les enquêteurs auront donc la charge de déterminer s’il s’agit d’une agression sexuelle de la part du médecin, ou d’une pratique brutale.
[avec Ouest France]
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