Un jeune médecin a été jugé par l'Ordre, ce jeudi, pour des propos homophobes tenus en janvier dernier sur Facebook. Son avocat a plaidé la liberté d'expression.
Les faits remontent au 26 décembre. Un médecin remplaçant écrit un post sur le groupe Facebook "Les médecins ne sont pas des pigeons". Il parle d'un patient auquel il pense avoir diagnostiqué une fissure anale, mais qui était en fait atteint de syphilis. "Le truc, c'est que le patient est homosexuel. Pas un homo de type 'fofolle' avec des manières surjouées, plutôt un monsieur tout le monde, du coup je n'ai rien vu", raconte le généraliste. Interpelé sur le terme "fofolle", le médecin s'enfonce, évoquant ces homosexuels qui ont une "façon de parler avec intonations vers le haut", "des expressions faciales exagérées", la "main à 90° en marchant (la posture de la 'théière' que l'on décrit en théâtre)", qui "marche avec pieds sur une ligne en balançant les hanches". L'Ordre des médecins avait décidé de porter plainte. Le remplaçant a donc été jugé, ce jeudi, par la chambre disciplinaire de première instance du conseil de l'ordre des médecins de Côte-d'Or. Il ne s'est pas rendu à l'audience. Son avocat a plaidé la liberté d'expression, admettant que ces propos puissent être considérés par certains comme choquants. Lors de cette audience, d'autres propos du même médecin ont été rapportés. Lorsqu'il était externe il écrivait alors sur un site visible du grand public, que "l'homosexualité était une maladie et une déviance." Pour son avocat, ces propos ne peuvent pas être liés à ceux qui lui sont reprochés dans cette affaire. "Nous avons des règles, nous avons un code de déontologie, nous avons des lois que nous nous sommes prescrits pour respecter la dignité du patient et pour cela nous avons prêté serment, a rappelé le Dr Jean-Pierre Mouraux, le président de l'ordre des médecins en Côte-d'Or. Dans ce cas précis, ce ne sont pas ses compétences médicales qui sont en cause mais sa vision qu'il a des patients. Il faut que les praticiens sachent que l'on ne peut pas faire n’importe quoi." La décision de l'Ordre devrait être connue début juillet. [Avec Francebleu.fr]
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