Contre les scientifiques, les homéopathes jouent la carte de l'opinion publique
Après l'offensive des médecins et soignants, puis celle des académies et de nombreux collèges scientifiques, les industriels de l'homéopathie veulent "donner la parole aux Français pour qu'ils expriment leur attachement à cette thérapeutique et revendiquent le maintien de son remboursement", écrivent-ils dans un communiqué. La campagne s'appuie sur un site internet dédié, www.monhomeomonchoix.fr, où il est possible de signer une pétition contre le déremboursement. En quelques heures, le texte a rassemblé quelque 2300 signataires. Sur Twitter, un compte a été créé pour relayer la campagne. Pour l'heure, seuls deux tweets ont été postés et une trentaine d'utilisateurs se sont abonnés - dont quelques journalistes. Le hashtag #MonHomeoMonChoix a aussi été créé, mais rapidement parodié avec un succès viral en #MonHariboMonChoix. Sur les réseaux sociaux, certains pharmaciens ont rapporté que des représentants des laboratoires étaient passés faire la promotion de leur pétition dans les officines.
Je confirme. La formatrice Boiron est passé la semaine dernière et nous a annoncer qu'ils proposeraient aux pharmacie de participer à promouvoir la pétition au près des patients.
— Cptn Nemo (@fouiny_nemo) 3 avril 2019
Si les syndicats de pharmaciens d'officine ne sont pas signataires de la campagne, ils ont déjà pris position contre le déremboursement. "Des médicaments homéopathiques nous en délivrons au quotidien et nous ne sommes pas des charlatans pour autant ! Aujourd’hui, c’est le seul produit avec une parfaite innocuité. Il n’y a pas d’effets secondaires avec l’homéopathie. Les patients sont pour. Aller contre l’opinion publique, sans raison légitime, serait dommage", appuie notamment le président de la FSPF, Philppe Besset dans les colonnes du Parisien. L'avis de la HAS sur le remboursement des produits homéopathiques est attendu pour le mois de juin. [Avec AFP]
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