Inflation : cinq professions paramédicales obtiennent des négociations "flash"
"Je souhaite que les infirmiers libéraux, les masseurs-kinésithérapeutes, les orthophonistes, les orthoptistes et les pédicures-podologues puissent bénéficier d'un rapide soutien à leur activité de soins", écrit François Braun dans une lettre de cadrage envoyée le 24 mai au directeur général de la Caisse nationale d'Assurance maladie, Thomas Fatôme. Face au "contexte inflationniste", le ministre de la Santé demande à ce que ces négociations flash puissent aboutir "avant la pause estivale", sur "une mesure simple, jugée prioritaire par la profession".
Le temps presse car toute mesure tarifaire ne peut être appliquée qu'avec un délai de 6 mois, explique la Fédération nationale des infirmiers (FNI), qui indique que la négociation "éclair" entre la Cnam et les représentants des infirmières libérales devrait débuter le 13 juin. La FNI, qui se félicite d'avoir obtenu ces négociations, indique qu'elle "veillera à ce que toutes les infirmières et infirmiers libéraux, quelles que soient leurs spécificités d’exercice soient bénéficiaires de cette revalorisation". "Au-delà de la compensation des effets de l’inflation sur les tarifs des actes, la FNI portera le sujet des frais de déplacement", précise le syndicat dans son communiqué du vendredi 2 juin.
De son côté, la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR) entend axer les discussions sur la revalorisation de la lettre clé de la profession. Le syndicat réclame par ailleurs une reprise rapide des négociations sur les bases de l'avenant 7, qu'elle avait signé en décembre avec la Cnam mais auquel les deux autres syndicats représentatifs s'étaient opposés. Son "blocage en janvier a privé la profession de revalorisations conséquentes (environ 7000 € par kinésithérapeute et par an) et l’a laissée démunie face à ses difficultés économiques dans un contexte d’inflation", pointe le syndicat, qui estime que les kinés ont "perdu près de 20% de pouvoir d’achat après 10 ans de gel de leurs tarifs, ce qui n’a fait qu’accélérer le phénomène d’abandon du métier". "30% des kinésithérapeutes qui mettent fin à leur activité chaque année ont moins de 30 ans et quittent la profession", pointe la FFMKR.
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