Interviewé sur Europe 1 ce mercredi 25 septembre, le chef de l’Etat a jugé qu’il serait "ridicule" de supprimer l’aide médicale d’Etat (AME) mais qu’il est nécessaire, selon lui, "d’évaluer" ce système permettant aux étrangers en situation irrégulière d’accéder à des soins pris en charge à 100%. Pour l’immigration aussi, ce sera la carte du "en même temps". Dans un entretien diffusé sur Europe 1 ce mercredi 25 septembre, Emmanuel Macron s’est exprimé pour la première fois sur le sujet, affirmant qu’il ne souhaitait pas supprimer l’aide médicale d’Etat (AME), conformément à sa promesse électorale. Un entretien accordé avant de rentrer de New York, où il assistait à l’assemblée générale de l’ONU. Aux yeux du président, la suppression de l’AME est hors de propos. "J'ai entendu dans les débats certains qui disaient qu'il faut supprimer l'aide médicale d'État. Ce serait ridicule !”, confie-t-il, avant de reconnaître des "excès". "Est-ce qu'on rembourse à 100% tout ce qui est nécessaire d'être remboursé et est-ce qu'il n'y a pas parfois, un peu, des excès?” La France ne doit pas être "trop attractive" Une réflexion qu’il justifie par l’augmentation du nombre de demandes d’asile en France, alors que le nombre d’entrées en Europe, lui, a reculé : “Est-ce que l'aide médicale d'État a un panier de soins qui correspond à tout ce qui est nécessaire ? Ça, il faut l'évaluer. Moi, je n'ai pas la réponse, mais on a le droit d'avoir un vrai débat. Il faut un débat pour regarder ce qu'on fait par rapport à notre voisin”.
Le chef de l’Etat affirme par ailleurs dans l’interview que l’AME fait partie des facteurs qui font de la France un pays attractif et évoque des dérives : "Il y a sans doute des dérives, en tout cas un contournement de la procédure de demande d'asile (...) on a une explosion des entrées qui sont liées au sujet sanitaire, avec des gens qui viennent pour se faire soigner en France. Ce sont des phénomènes qu'on doit regarder et auxquels on doit apporter une réponse. La France ne peut pas continuer dans cette situation. Il nous faut bien accueillir et protéger au plus vite les femmes et les hommes qui relèvent du droit d'asile. Ensuite, il faut qu'on harmonise nos règles avec nos voisins." Le gouvernement promet que cette question sera abordée lors des discussions sur l’immigration prévues dès lundi prochain à l’Assemblée nationale. Elles avaient été annoncées par Emmanuel Macron lors du "grand débat national" fin avril. [Avec Europe 1]
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