Arrêts maternité : les sages-femmes veulent les mêmes droits que les médecins
Actuellement, en cas de besoin d’arrêt de travail, les femmes enceintes n’ont pas les mêmes droits quand elles sont suivies par une sage-femme", expose Barbara Bessot-Ballot, députée LREM de Haute-Saône auteure de deux amendements au PLFSS 2020 (ici et là) ouvrant aux maïeuticiennes la possibilité de prolonger un arrêt de travail dans le cadre du suivi de grossesse et de la période postnatale. Ces amendements ont été élaborés avec l'Organisation nationale syndicale des sages-femmes.
Professionnelles de santé habilitées à suivre la grossesse, les sages-femmes sont en effet limitées dans leur prescription à 14 jours d'arrêt. "Les sages-femmes doivent pouvoir prescrire sur le congé prénatal, la période supplémentaire de deux semaines, ainsi que sur le congé postnatal la période supplémentaire de 4 semaines, accordée en cas d’état pathologique lié à la grossesse ou à l’accouchement", estime la députée, qui demande également à ce qu'elles puissent "renouveler l'arrêt de travail initial fait par un médecin".
Barbara Bessot-Ballot souligne à ce titre que les femmes suivies par les sages-femmes sont parfois confrontées à "un refus du médecin traitant d’établir l’arrêt de travail pour le motif qu’il ne suit pas cette grossesse". Ce dernier "considère que c’est à la sage-femme d’établir cet arrêt de travail, alors que le code de la sécurité sociale ne le permet pas actuellement". Du fait des difficultés d'accès aux médecins, les femmes concernées se tournent de plus en plus vers les plateformes de télémédecine, déplore la députée.
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