La réduction de la période d'abstinence d’un an à quatre mois que doivent respecter les homosexuels pour donner leur sang avait été annoncée en juillet par le ministère de la Santé, pour une entrée en vigueur initialement prévue le 1er février 2020. Elle a finalement été décalée au 2 avril, notamment en raison du délai nécessaire pour imprimer la nouvelle version du questionnaire que doivent remplir tous les candidats au don, a expliqué la Direction générale de la santé (DGS), qui dépend du ministère. C'est dans ce questionnaire que figurent les critères sur l'activité et l'orientation sexuelles. "La date de fin de consultation des parties prenantes sur les projets définitifs d'arrêté et de questionnaire pré-don était mi-décembre, ce qui explique la publication de l'arrêté ce jour", selon la DGS. Lors de son officialisation en juillet, le ministère de la Santé avait présenté la réduction de cette période d'abstinence comme "une première étape" vers un alignement des conditions du don pour les homosexuels sur celles des hétérosexuels, envisagé "à l'horizon 2022". But de cette phase intermédiaire : s'assurer que la levée des conditions spécifiques appliquées aux donneurs homosexuels n'augmentera pas le risque de contamination pour les receveurs lors des transfusions sanguines. De 1983 à 2016, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) ne pouvaient pas du tout donner leur sang, en raison des risques de transmission du virus du sida. Ces conditions ont été assouplies en 2016 avec l'instauration d'un délai d'abstinence d'un an. Il avait toutefois suscité les critiques d'associations homosexuelles qui y voyaient une discrimination à leur égard. Chaque année, 1,7 million de personnes donnent leur sang, générant 3 millions de dons. Et chaque année, il faut en moyenne recruter 170.000 nouveaux donneurs pour avoir les 10.000 dons par jour nécessaires pour répondre aux besoins des malades. Un million de patients par an sont soignés tous les ans avec des produits sanguins. Depuis 2016, les homosexuels peuvent également donner leur plasma selon les mêmes critères que les autres donneurs. [Avec AFP]
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