Moins de deux semaines après l’ouverture du Ségur de la Santé, le syndicat Sud Santé de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) a décidé de quitter la table des négociations. Dans un communiqué, le syndicat dénonce une position ministérielle qui n’est plus “en phase avec les engagements présidentiels” annoncés pendant la crise. Et une réunion de “brainstorming national” qui “ignore tout des mobilisations hospitalières de 2019 et 2020”. Le syndicat explique ne pas avoir supporté la position du Gouvernement qui s’est satisfait de “la politique menée avant et pendant la crise” lors des premières réunions. Il demande donc, comme préalable à toute discussion : l’augmentation des salaires de 300 euros nets par mois pour tous les hospitaliers, la mise en stage de tous les contractuels et un moratoire sur la réouverture des lits notamment. Sud Santé qualifie également Nicole Notat, en charge d’organiser les concertations du Ségur, d’une “animatrice sans moyens et sans marge de négociations”, qui ne fait aucune proposition, qui n’a aucune enveloppe destinée à l’augmentation des salaires, qui n’a aucun objectif d’extraire la santé des “lois du marché”. Pour le syndicat, le début du Ségur tel qu’il s’est déroulé est une véritable “insulte aux hospitaliers et à la population”, qu’il a décidé de ne pas cautionner en restant autour de la table. Il appelle enfin à manifester le 16 juin prochain aux côtés d’une coalition de dix syndicats et collectifs hospitaliers pour obliger l’exécutif à “prendre en compte l’ensemble de leurs revendications”.
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