Covid : encore trop tôt pour évaluer les effets du pass vaccinal, estime Véran
Un mois après l’entrée en vigueur du pass vaccinal, le 24 janvier, le ministre de la Santé était auditionné au Sénat, ce mardi, par la mission d’information sur l’adéquation du dispositif à l’évolution de l’épidémie de Covid-19. Se disant convaincu de son efficacité, Olivier Véran a néanmoins expliqué qu’il était "trop tôt" pour évaluer ses effets. "Le recul manque encore pour en faire une évaluation complète et rigoureuse", a-t-il déclaré. Ce pass vaccinal, qui a remplacé le pass sanitaire, a été mis en place par le Gouvernement pour limiter les risques de contamination dans des lieux rassemblant du public (restaurants, cinémas…), alors que la vague Omicron déferlait sur le pays. La mesure devait également pousser les derniers réfractaires à recevoir leur injection. Mission réussie ? Si les données manquent, le ministre a assuré que le pass vaccinal "a permis de renforcer la protection d’un certain nombre de lieux de brassage et de progresser sur la primo-vaccination d’une partie de la population". Un rebond de la vaccination a en effet été observé à l’annonce de son entrée en vigueur, mais surtout chez les adultes les plus jeunes et les moins à risque de forme grave de Covid. Olivier Véran a en parallèle vanté les bienfaits du pass sanitaire, assurant que le dispositif avait permis d’éviter de milliers de morts du Covid, s’appuyant sur une étude du Conseil d’analyse économique (CAE), un organisme rattaché à Matignon. Une autre étude, publiée en janvier dans le Lancet Public Health, et comparant différents pays dont la France, estimait quant à elle que le pass avait pu provoquer un rebond de la vaccination, sans se prononcer sur les effets plus larges contre l'épidémie. Enfin, le ministre de la Santé a réaffirmé que le pass vaccinal pourrait être levé à la mi-mars sous conditions (entre autres : moins de 500 cas pour 100.000 habitants, et moins de 1500 malades du Covid dans les services de réanimation). [avec AFP]
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