Macron annonce la gratuité des préservatifs pour les jeunes de 18 à 25 ans
Face à la recrudescence des maladies sexuellement transmissibles, le Président de la République a annoncé la gratuité des préservatifs pour les jeunes de 18 à 25 ans. Ceux-ci pourront s’en procurer sans débourser un centime à partir du 1er janvier en pharmacie. En déplacement à Fontaine-le-Comte, dans la Vienne, pour participer à une session du Conseil national de la refondation (CNR) consacrée à la santé des jeunes, le Président de la République a annoncé que le préservatif sera gratuit pour les 18-25 ans dès le 1er janvier 2023 en pharmacie. "C'est une petite révolution de prévention", a déclaré Emmanuel Macron sur son compte Twitter.
Les maladies sexuellement transmissibles sont en recrudescence chez les jeunes. C'est pourquoi, nous engageons une petite révolution de la prévention : https://t.co/x80Cvlo8x9
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 8, 2022
Depuis 2018, des préservatifs sont déjà remboursés par l’Assurance sur ordonnance (d’un médecin ou d’une sage-femme). Mais seuls 21% des mineurs et 29% des 18-24 ans le connaissent, déplore l’Elysée, alors que l’objectif porté par Emmanuel Macron lors du précédent quinquennat est "zéro nouvelle infection" par le VIH et élimination des IST "en tant que problèmes majeurs de santé publique" d’ici 2030. Le chef de l’Etat a présenté cette mesure – dont le coût n’a pas été précisé – comme une réponse à la recrudescence des maladies sexuellement transmissibles chez les jeunes Français. D’après les chiffres de la présidence, le nombre d’IST, en particulier à Chlamydia et à gonocoque, est en nette hausse chez les jeunes, notamment les hommes de 15 à 29 ans (+47% entre 2017 et 2019). Le nombre de nouveaux diagnostics d’infection au VIH a quant à lui stagné à environ 5000 en 2021. Concernant les infections à papillomavirus, le chef de l’Etat s’est par ailleurs dit prêt à aller "vers la vaccination obligatoire quand tout cela sera installé et qu'on aura les bonnes recommandations scientifiques". A ce jour, en métropole, la couverture vaccinale des adolescentes de 15 à 18 ans contre ces infections est d’environ 43,6%, selon une étude de Santé publique France parue en novembre. "La couverture vaccinale contre l'infection à HPV chez la jeune fille reste […] loin de l’objectif de 60% posé par le plan cancer 2014-2019 12. Elle compte parmi les couvertures vaccinales les plus faibles d’Europe alors que ces couvertures sont supérieures à 70% notamment en Finlande, en Hongrie, à Malte, en Norvège, en Espagne, au Royaume-Uni ou en Suède", concluait SpF. Ce chiffre tombe par ailleurs à 10% chez les jeunes garçons, a noté Emmanuel Macron. Lors de la restitution des travaux du CNR à Fontaine-le-Comte, professionnels de santé, élus et citoyens ont ainsi plaidé pour une campagne nationale de vaccination à destination des ados et des parents. D’autres mesures inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, adopté la semaine dernière, viennent renforcer la politique préventive du Gouvernement : la gratuité de la contraception d’urgence pour toutes les femmes en pharmacie ou encore le dépistage gratuit sans ordonnance élargi à d’autres infections sexuellement transmissibles que le VIH pour les moins de 26 ans. [avec AFP]
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