Le préservatif féminin bientôt remboursé ?

26/04/2021 Par Louise Claereboudt
Santé publique

Dans un avis publié le 16 avril, le Haut conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE) défend le remboursement intégral du préservatif féminin, encore trop peu utilisé. Le préservatif féminin dispose de nombreux avantages, a estimé le Haut conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE) dans un avis publié le 16 avril. Selon l'instance consultative, le préservatif interne ou “femidom” garantit une “grande efficacité contre les grossesses non désirées” et “un niveau élevé de protection contre les infections sexuellement transmissibles” (IST) “tout en permettant aux femmes de garder la maîtrise de leur contraception et de leur sexualité”. Il est par ailleurs hypoallergénique et très solide, ce qui permet de réduire “le risque de déchirure”. Alternative efficace aux préservatifs masculins, la version féminine demeure pourtant méconnue du grand public et trop peu utilisée, a observé le HCE qui demande un remboursement intégral afin d’augmenter son utilisation. “Deux ans après le remboursement de certains préservatifs masculins par la Sécurité sociale [en 2018, NDLR], l’augmentation de son utilisation, liée notamment à un coût moins élevé, laisse espérer qu’il pourrait en être de même pour leur version féminine.”

En effet, entre décembre 2018 et octobre 2020, l'Assurance maladie note que plus de 345.000 assurés se sont vu prescrire des préservatifs par des professionnels de santé. Le nombre de boîtes remboursées a quant à lui augmenté de 28% entre 2019 et 2020. Seules 3.324 boîtes de préservatifs féminins ont été écoulées en officines sur l’année 2020, d’après les données de la direction générale de la Santé. Des chiffres forts qui ne prennent toutefois pas en compte les ventes en grande surface ou la distribution lors d'actions de prévention. Selon l’instance, qui a sollicité plusieurs associations de prévention, médecins, gynécologues, sages-femmes, pour élaborer son avis, le préservatif féminin subit “une grande méconnaissance”, notamment de la part des professionnels de santé qui “pourrait créer de l’appréhension et le faire apparaître comme moins facile à utiliser que le préservatif masculin”. Une méconnaissance qui peut s’expliquer par un prix plus élevé que le préservatif masculin : 8 à 12 euros contre 2 à 3 euros pour la version masculine. Afin de réduire cette méconnaissance, le HCE préconise également que soit mise en place une campagne nationale de promotion le 16 septembre, à l’occasion de la journée internationale du préservatif interne.   [avec AFP]    

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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