Régulation à l'installation des dentistes dès 2025 : les étudiants s'y opposent fermement
Alors que des mesures de régulation du conventionnement des chirurgiens-dentistes libéraux et des centres de santé dentaires vont entrer en vigueur le 1er janvier, les étudiants en odontologie s'opposent fermement à cette coercition. Ils appellent à privilégier les mesures incitatives, "qui ont fait leurs preuves par le passé".
A partir du 1er janvier 2025, le conventionnement des chirurgiens-dentistes libéraux et des centres de santé dentaires sera régulé dans certains territoires. Désormais, ces professionnels ne pourront s'installer dans des "zones non-prioritaires" – déterminées par les agences régionales de santé - qu'en cas de départ d'un de leurs confrères. Cet encadrement a été acté en juillet 2023, lors de la signature de la convention nationale de la profession par les syndicats représentatifs et l'Assurance maladie.
A quelques jours de la mise en œuvre de ces mesures, les futurs chirurgiens-dentistes alertent ce lundi 23 décembre sur le "manque d'informations". "A moins de dix jours de la mise en place du zonage conventionnel", qui détermine dans quels territoires le principe d'une arrivée pour un départ s'appliquera, "il est alarmant de constater que certaines ARS n'ont toujours pas publié de zonage", écrivent l'Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD) et le Syndicat national des internes en odontologie (SNIO), dans un communiqué commun.
"Cette absence de visibilité empêche les futurs chirurgiens-dentistes, ainsi que ceux en activité, de préparer leur projet d'installation, de bénéficier au plus tôt des aides disponibles et de s'adapter face à ces changements majeurs", insistent les deux organisations étudiantes.
Privilégier les mesures incitatives
"De plus, cette mesure coercitive va à l'encontre du principe fondamental de liberté d'installation pour les praticiens", poursuivent-elles rappelant leur "opposition" à cette régulation, "inadaptée pour répondre efficacement à la pénurie de professionnels et aux inégalités d'accès aux soins sur l'ensemble du territoire".
Pour faire face au manque de chirurgiens-dentistes en France, l'UNECD et le SNIO souhaitent que soient privilégiées des "mesures incitatives", "qui ont fait leurs preuves par le passé", à commencer par la promotion du contrat d'engagement de service public (CESP), le renforcement des aides à l'installation et le soutien au maintien de l'activité dans les zones prioritaires.
Les deux organisations "appellent donc les pouvoirs publics et les institutions concernées à privilégier les mesures incitatives en revalorisant les zones dites 'prioritaires'", et à "fournir une communication claire et détaillée des données démographiques de l'ensemble du territoire relatives au zonage, ainsi que de sa mise en application".
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