Face aux soignants de l'Ehpad, Benoît Hamon se veut l'"anti-Fillon absolu"
Le candidat socialiste s'est rendu lundi dans l'Ehpad qui avait été l'objet d'un clash médiatique entre des aides-soignantes et François Fillon. Face au tenant de la rigueur budgétaire, il promet de débourser 1 milliard d'euros pour embaucher plus de personnels dans les maisons de retraite.
La séquence, diffusée jeudi dernier dans L'Emission politique, a fait couler beaucoup d'encre. On y voit François Fillon échanger avec des soignants lors d'un déplacement à l'Ehpad de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne). A ces aides-soignantes qui se plaignent de leurs conditions de travail, le candidat LR répond augmentation du temps de travail - maîtrise de la dette oblige. Hier, Benoît Hamon a tenu à rencontrer à ces mêmes professionnels de santé. "J'ai passé beaucoup de temps, avant même de venir ici, sur les questions liées à la prise en charge des personnes âgées, à la manière dont elles vieillissent dans la dignité, et au fond j'ai pensé en regardant ce reportage que j'étais l'anti-Fillon absolu", a déclaré le socialiste à l'issue de sa visite. "L'anti-Fillon pas seulement en terme d'éthique personnelle", mais aussi en raison de "la distance et (de) la déconnexion" dont fait selon lui preuve François Fillon "avec la réalité" des maisons de retraite aujourd'hui. "On ne peut pas raisonner en disant simplement 'allongeons la durée du travail et on résoudra les problèmes', en répondant dette publique, là où aujourd'hui tous les personnels, du directeur de l'établissement jusqu'au personnel technique et aux aides-soignantes, vous disent: 'Nous ne sommes plus assez pour assurer notre travail dans de bonnes conditions.'" Le candidat du PS en a profité pour détailler son programme en matière de prise en charge des personnes âgées: déblocage d'un milliard d'euros pour recruter du personnel dans les Ehpad, soit "trois à cinq personnes supplémentaires en moyenne" par établissement, création d'une allocation bien vieillir qui "réduira le reste à charge" des personnes accueillies en maison de retraite, revalorisation de 10% du minimum vieillesse... "Tout cela suppose d'avoir un désir d'améliorer les conditions dans lesquelles on vieillit, et ce que François Fillon a montré ici, c'est sa sécheresse personnelle via a vis à la fois du vieillissement et des conditions de travail", a fustigé Benoît Hamon. [avec AFP]
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