Affaire Ferrand : les mutuelles de Bretagne ont reçu de l'argent public pour leur installation à Brest
Un nouvel élément vient s'ajouter à l'affaire Richard Ferrand, ex-directeur des Mutuelles de Bretagne, et actuel ministre de la Cohésion des territoires. Alors que son équipe assurait que pas un centime d'argent public n'avait été investi dans l'opération financière qui lui est reprochée, on apprend que 55 000 euros de subventions ont été reçus pour l'installation et l'équipement des locaux.
Entre 2011 et 2013, les Mutuelles de Bretagne ont perçu 55 000 euros d'argent public sous la forme de subventions pour financer les nouveaux équipements de la mutuelle dans les locaux à Brest, appartenant à la compagne de Richard Ferrand, révèle BFMTV. Sur un premier document, une demande de subvention adressée au Conseil général du Finistère, datée du 1er décembre 2011, les Mutuelles de Bretagne disent tabler sur un coût total de 300 000 euros pour la création d'une "nouvelle plateforme". Dans la volonté d'éviter, écrivent-elles, que des frais trop importants ne viennent peser sur la prochaine activité et pour contribuer à l'équilibre financier, elles demandent une aide. Le Conseil général débloque alors 15 000 euros. Un second document, issu d'une délibération du Conseil municipal de Brest du 23 octobre 2012, apporte aux Mutuelles de Bretagne une autre subvention, d'une valeur, cette fois-ci, de 20 000 euros. Il s'agit d'aider à la "mise en place d'une plateforme unique de gestion des services brestois des Mutuelles de Bretagne". Quatre mois plus tard, plus précisément le 12 février 2013, le Conseil municipal double cette aide. Ces 55 000 euros sont délivrés en trois documents. Benjamin Griveaux, porte-parole de "La République en marche", avait pourtant affirmé qu'il n' y avait "pas (eu) d'argent public" engagé dans cette opération dévoilée par Le Canard enchaîné et pour laquelle le parquet de Brest a ouvert une enquête préliminaire. L'entourage du ministre prend la défense de Richard Ferrand, rappelant qu'"en décembre 2011, Richard Ferrand ne siège plus au Conseil général. Il n’a jamais été membre du conseil municipal de Brest." On ajoute que ces fonds "ne sont pas affectés aux locaux : ils servent à financer le mobilier, le matériel informatique, les armoires pour garder les médicaments à température". [Avec BFMTV.fr]
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