Face à l’aggravation de la situation épidémique, le président de la République a annoncé un nouveau confinement, qui sera effectif dès vendredi 30 octobre pour quatre semaines minimum. Emmanuel Macron a tranché. Alors que les indicateurs épidémiques liés au Covid-19 sont de nouveau dans le rouge, le président de la République vient d’annoncer de nouvelles mesures pour limiter les déplacements. “Nous sommes submergés par l'accélération de l'épidémie”, a affirmé le Chef de l’Etat dans une allocution ce mercredi soir. “Nous en sommes au même point, débordés par une deuxième vague qui sera sans doute plus dure et plus meurtrière que la première”, a-t-il également ajouté en guise d’introduction. Selon les estimations, le nombre de patients en réanimation sera de 9.000 à la mi-novembre. Selon Emmanuel Macron, “si les efforts consentis ont été utiles, la lucidité convient d’admettre que ça ne suffit pas”, aussi le président a annoncé qu’un nouveau confinement de quatre semaines, effectif dès vendredi et jusqu’au 1er décembre serait mis en place partout en France. Les règles seront toutefois légèrement différentes : les crèches, écoles, collèges et lycées restent ouverts avec un protocole sanitaire renforcé, le travail “pourra continuer” et les Ehpad et maisons de retraites pourront “être visitées”, a annoncé le Chef de l’Etat. D’autres points du confinement en revanche seront similaires au Printemps : sortie possible dans des cas très limités comme pour une consultation médicale avec une attestation, réunions privées hors cadre familial interdit, rassemblement public exclus, pas de possibilité de se déplacer d’une région à l’autre en dehors des retours de vacances de la Toussaint, les bars et restaurants seront fermés ainsi que tous les établissements jugés non-essentiels. Les frontières intérieures de l’Europe seront ouvertes mais les frontières extérieures seront fermées et des tests rapides obligatoires déployés dans les aéroports. Enfin, la Toussaint approchant, le président a assuré que les cimetières resteraient ouverts.
Adresse aux Français. https://t.co/0ODYwPMAbF
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 28, 2020
Un appel à la médecine de ville Contrairement au mois de mars, le Chef de l’Etat a cette fois directement fait appel à la médecine de ville pour tenter d’endiguer l’épidémie. “Les soignants jouent un rôle essentiel mais nous avons besoin des médecins de ville pour assurer une prise en charge précoce du patient dès l’apparition des symptômes pour éviter que ne se développent des formes complexes”, a martelé Emmanuel Macron. Selon lui, les les stocks de médicaments, de respirateurs, et les EPI sont prêts mais ce nouveau confinement réussira uniquement “grâce à la mobilisation de tous”. L’objectif du Gouvernement est désormais de passer à plus de 40.000 contaminations par jour… à 5.000. Enfin, parallèlement à l'ensemble de ces mesures, le président de la République a expliqué vouloir miser sur une stratégie de test encore plus efficace. Selon lui, il faut "mettre en place, déployer plus massivement des tests, isoler de manière plus efficace les personnes positives", même s'il a tenu à rappeler que la France était le premier pays d'Europe en termes de stratégie de dépistage. Un point épidémiologique sera organisé tous les 15 jours, suite auquel les mesures pourront être réévaluées. Espoir d'un Noël en famille Emmanuel Macron a également expliqué qu'il "cultive l'espoir de célébrer en famille ce moment si précieux de Noël et des fêtes de fin d'année". "Je demande un très gros effort, tenons-le avec beaucoup de rigueur pendant 15 jours. Si d'ici 15 jours, nous maîtrisons mieux à la situation, nous pourrons alors réévaluer les choses et espérer ouvrir certains commerces, en particulier dans cette période si importante avant les fêtes de Noël", a-t-il précisé. A l'issue du confinement, lorsque les contaminations quotidiennes auront diminué, le Chef de l'Etat entend reprendre la stratégie mise en place au coeur de l'été : tester, tracer, isoler. "Nous devons rester unis et solidaires" a-t-il enfin appelé.
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus