Sous l’effet de l’évolution des soins hospitaliers, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) s’est légèrement accélérée en 2019 (+2,1%), après deux années de croissance modérée (+1,7 % puis +1,6 %). En effet, elles se sont élevées à 208 milliards d’euros, ce qui représente 3.102 euros par habitant, contre 203,5 milliards d'euros en 2018.
En 2018, les soins de ville étaient le premier facteur de croissance de la CSBM mais avec 97,1 milliards d’euros en 2019 (soit 47 % de la CSBM), contre 56,5 milliards en ville, les dépenses de soins hospitaliers ont renversé la tendance. La consommation de soins de médecins a, effectivement, ralenti sur cette période, tandis que la consommation d’auxiliaires médicaux a, elle, nettement évolué (+4,0 % en 2019).
Dans le détail, la consommation de soins de médecins généralistes en ville est stable en 2019 à 9,7 milliards d’euros, après une croissance particulièrement forte de 3,5 % en 2018. La consommation de soins de médecins spécialistes en ville reste dynamique, bien qu’en léger repli : les soins progressent ainsi de +3,1 % après +4,3 % en 2018, pour atteindre 12,8 milliards d’euros en 2019. Toujours sur l’année 2019, les dépenses liées aux médicaments délivrés en ville représentaient quant à eux 32,6 milliards d’euros (-0,2 pt), les autres biens médicaux (4,2 pts), 16,8 milliards d’euros, et les transports sanitaires, 5,1 milliards d’euros (-0,9 pt).
L’an dernier, les Français ont pris à leur charge 6,9 % des dépenses de santé (CSBM), soit 213 euros, contre 7,1% en 2018 (214 euros). Selon la Dress, “cette baisse s’explique par un net accroissement de la part de médicaments remboursables et par le ralentissement des dépassements d’honoraires, qui se combinent à la hausse tendancielle des dispositifs de prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale”. La France demeure par ailleurs le pays de l’OCDE où le reste à charge des ménages est le plus faible en part de dépense de santé.
De son côté, la Sécurité sociale a pris en charge 78,2 % des dépenses de santé. Une légère progression (0,2 point par rapport à 2018) qui s’explique notamment par le vieillissement de la population et le développement des pathologies chroniques. La part de prise en charge des mutuelles, assurances, et institutions de prévoyance reste stable par rapport à l’année précédente (13,4%), avec toujours une participation plus importante sur l'optique, par exemple, par rapport aux soins hospitaliers.
Évolution des soins de ville et ses principales composantes en 2018 et 2019
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