"Les médecins généralistes n'arrêtent pas de nous appeler pour avoir des tests mais on n'en a pas", déplore sur Franceinfo le Dr Thierry Ponchon, président du centre de dépistage des cancers en Auvergne-Rhône-Alpes. "En Pays de la Loire, en PACA, en Île-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes, il n'y a plus de tests", alerte ce gastro-entérologue lyonnais. En cause, l'annulation du marché passé par l'Assurance maladie pour la fourniture et la lecture des tests immunologiques. Son renouvellement au 1er janvier été contesté "par trois groupements d'entreprises ayant vu leurs offres rejetées", informe la Cnam. Le juge administratif des référés leur a donné raison le 1er avril. En attendant de voir aboutir son recours devant le Conseil d'Etat, "face au risque pour la santé publique que représenterait l'interruption du programme de dépistage", la Cnam a annoncé le 2 avril prendre les "dispositions nécessaires pour assurer la continuité du dispositif, qu’il s’agisse des commandes de kits et de leur lecture". Mais en Rhône-Alpes, le centre de dépistage a cessé d'envoyer les invitations depuis "deux ou trois mois", afin d'éviter que "les personnes aillent voir leur médecin généraliste pour demander un test qui n'existe pas". Sachant que 800 cancers colorectaux sont détectés chaque mois, cette pénurie pourrait être lourde de conséquences. "Ce sont des personnes que l'on va détecter plus tard que ce que l'on aurait pu faire grâce au dépistage organisé. Peut-être qu'un certain nombre d'entre eux, on va les détecter trop tard", alerte le Dr Ponchon. La Cnam annonce qu'elle va procéder à une répartition des stocks. [avec Francetvinfo.fr]
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