Assemblée nationale

Budget : l’Assemblée nationale adopte la "loi spéciale"

Ce texte d’urgence, qui vise à assurer la continuité de la vie nationale et le bon fonctionnement des services publics, a franchi une première étape en étant adopté lundi 16 décembre à l'Assemblée nationale. Il sera transmis au Sénat, où il sera examiné en séance publique.  

17/12/2024 Par Pauline Machard
Budget de la Sécu 2025
Assemblée nationale

À l’unanimité. L’Assemblée nationale a adopté lundi la "loi spéciale", autorisant l’exécutif à prélever l’impôt et à emprunter pour financer l’Etat et la Sécurité sociale. Le texte, déposé en réaction à la censure de Michel Barnier et à l’impasse politique qui a empêché l’adoption d’un budget pour 2025, a été adopté par l’ensemble des 481 députés votants. Il sera examiné mercredi 18 décembre au Sénat.  

La rare concorde à la chambre basse s’est accompagnée d’une polémique : la plupart des oppositions ont déploré que la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, déclare irrecevables les amendements pour indexer sur l’inflation le barème de l’impôt sur le revenu. La titulaire du perchoir s’est appuyée sur un avis du Conseil d’Etat, que contestent des députés d’opposition, estimant qu’il valait mieux laisser le Conseil constitutionnel trancher une fois la loi adoptée.  

 

Une "facture de la censure" ?  

Au-delà du juridique, c’est une bataille politique sur "la facture de la censure" - comme formulé par Véronique Louwagie (Droite républicaine) - qui se joue. Selon le ministre du Budget démissionnaire, Laurent Saint-Martin, à défaut d’indexation, "380 000 nouveaux foyers" pourraient se retrouver imposables in fine.  

Le tir pourrait être corrigé dans un projet de budget ou un autre texte en début d’année 2025, d’autant que les contribuables concernés n’entreraient pas dans le périmètre de l’impôt dès le 1er janvier, mais plus tard dans l’année.  

En attendant, l’Etat fonctionnera avec cette loi spéciale, dont l’article principal permet à l’exécutif de lever les impôts sur la base de ceux votés l’an dernier pour 2024. L’exécutif pourra ensuite engager des dépenses par décret, mais devra se contenter du "minimum de crédits" qu’il "juge indispensable pour poursuivre l'exécution des services publics".  

[Avec AFP] 

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

2 débatteurs en ligne2 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6