Près de 45% des enfants atteints de cancer dans le monde échappent à tout diagnostic et ne sont donc pas soignés, estime une étude publiée le mercredi 27 janvier dans la revue The Lancet Oncology. Si les registres officiels indiquent que 224.000 cancers infantiles ont été diagnostiqués dans le monde en 2015, selon les projections statistiques des auteurs, le nombre réel d’enfants touchés seraient de 397.000. "Le sous-diagnostic est déjà considéré comme un problème mais notre modèle statistique permet d’aboutir à des estimations qui manquaient jusque-là", souligne l’auteur principal de l’étude, Zachary Ward, de l’école de santé publique d'Harvard. Ainsi, entre 2015 et 2030, ce sont environ 3 millions de nouveaux cas de cancer infantile qui risquent de ne pas être diagnostiqués si des progrès ne sont pas faits, sur un total estimé de 6,7 millions. "Ces patients mourront très certainement, et pour autant le cancer ne sera pas mentionné comme la cause du décès", a commenté Eva Steliarova-Foucher, du Centre international de recherche sur le cancer (Circ/IARC), une agence de l’OMS. Fortes disparités entre les pays Sans surprise, la prise en charge des enfants varie fortement selon le pays où ils habitent. Alors que seulement 3% des cancers infantiles n’ont pas été repérés aux Etats-Unis, en Europe et au Canada en 2015, cette proportion grimpe à environ 49% en Asie du Sud et à 57% en Afrique de l’Ouest, selon les estimations qui portent sur 200 pays. "Les systèmes de santé dans les pays à bas et moyens revenus ne parviennent pas à répondre aux besoins des enfants atteints de cancer", a souligné Rifat Atun, de l’université de Harvard. D’après l’étude, 60% des pays ne disposent pas de registres du cancer. Et dans nombre de ceux qui en ont, une partie seulement de la population est prise en compte. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont développé un modèle statistique mêlant des données des registres existants à d’autres tirées de l’Observatoire global de la santé de l’OMS ou d’enquêtes, notamment menées par l’Unicef. [Avec Les Echos et l’AFP]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus