Le leader de la prise de rendez-vous médicaux ne pouvait rester sur le banc de touche alors que nombres de plateforme se sont déjà engouffrés dans la brèche.
Depuis le 1er janvier, les quelques 40.000 médecins inscrits sur le site Doctolib peuvent faire apparaître une fenêtre de consultation virtuelle à destination de leur patientèle. Pour cela, les médecins, qui paient déjà 109 euros par mois pour le logiciel Doctolib, devront s'acquitter d'un supplément. "Ce nouveau service leur permettra de facturer un temps médical aujourd'hui non pris en compte, comme répondre à des mails, renouveler des ordonnances ou annoncer des résultats par téléphone", assure dans Les Echos Stanislas Niox-Chateau, l'un des fondateurs de Doctolib.
"Un vrai trou dans la raquette"
Le leader de la prise de rendez-vous médicaux rejoint ainsi un marché déjà investi par d'autres plateformes, telles Qare (déjà 10.000 téléconsultations), Livi ou MedecinDirect, qui pourraient prochainement se constituer en fédération. Leur activité est surveillée de près par la Cnam et par l'Ordre. Car l'avenant entré en vigueur le 15 septembre dernier, qui fixe les règles du jeu en matière de téléconsultation et de télé-expertise et pose le grand principe d'une prise en charge de l'Assurance maladie dès lors que l'acte s'inscrit "dans le parcours de santé", comporte certaines brèches dans lesquelles ces acteurs commerciaux se sont engouffrés.
La télémédecine peut en effet être remboursée si "les patients ne disposent pas de médecin traitant ou dont le médecin traitant est indisponible dans le délai compatible avec son état de santé". "La possibilité d'avoir recours à une téléconsultation quand le médecin n'est pas disponible est relativement vague, c'est un vrai trou dans la raquette", remarque le docteur Jacques Lucas, délégué général au numérique au Cnom. "Les téléconsultations ont un code spécifique, on va vite voir si le médecin qui consulte via une plate-forme le fait principalement avec des patients éloignés de son ressort territorial", prévient Nicolas Revel, le directeur général de la Cnam. Quant aux médecins libéraux, il faut leur laisser "le temps de s'y mettre", estime ce dernier. A partir de février, l'acte de télé-expertise d'un médecin sollicité par un confrère (en dehors de la présence du patient concerné) sera également prise en charge. [avec Lesechos.fr]
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