Il serait difficile ces derniers jours de trouver une pharmacie disposant encore d'un vaccin contre la grippe. "Il y a une pénurie au niveau national. Les pharmacies qui en ont suffisamment commandé en ont toujours en stock, mais d’autres n’en ont plus. Et il est impossible d’en recommander, car il n’y en a plus en réserve chez les grossistes", confie Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, au Parisien. Les raisons de cette demande ? L'extension de l'autorisation donnée aux pharmaciens de vacciner contre la grippe dans les régions Hauts-de-France et Occitanie, en plus d’Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine. Autre facteur de succès, le ministère de la Santé a aussi autorisé les infirmiers à faire ce geste et a simplifié tout le circuit de distribution des bons de vaccination pour les personnes cibles (personnes âgées, ou malades chroniques), ce qui concerne 16 millions de personnes.
"C’est un succès", poursuit la présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens. "620 000 personnes sont venues en officine. C’est très encourageant car cela permet de toucher d’autres publics, notamment des seniors, qui ne se rendaient pas forcément chez leur médecin et pour qui il est plus simple de pousser la porte de leur officine de quartier", ajoute Carine Wolf-Thal. Quant aux laboratoires, ils démentent jouer un rôle dans cette pénurie. Sanofi-Pasteur aurait même produit 10% de doses en plus que l'an dernier. "La situation actuelle n’est pas anormale. On a livré environ 90 % des vaccins de la campagne de cette année. Il y a eu effectivement une forte demande car la communication du Gouvernement autour de la grippe a bien marché, ajoute Géraldine Ménin, pharmacien-conseil pour le groupe Sanofi-Pasteur. La production de nouveaux vaccins prendrait six à huit mois. Cela n’a pas de sens de les relancer, alors que l’épidémie sera là dans les prochaines semaines." [Avec Leparisien.fr]
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