Un décret et un arrêté parus ce mercredi 26 septembre au Journal officiel élargissent les compétences des infirmières en matière de vaccination antigrippale. En parallèle, un arrêté étend l'expérience de vaccination en pharmacie.
"Le rôle infirmier en matière de vaccination antigrippale est pleinement reconnu", s'est réjoui sur les réseaux sociaux l'Ordre national des infirmiers, qui milite depuis plusieurs années pour que les compétences infirmières en la matière soient élargies. Depuis 2008, les infirmières étaient en effet autorisées à vacciner contre la grippe sans prescription les personnes de plus de 65 ans et tous les adultes pour lesquels le vaccin est recommandé (à l'exception des femmes enceintes), hors primo-injection. Les deux textes parus ce jour (décret, arrêté) lèvent en partie ces restrictions. Les soignantes pourront désormais vacciner sans prescription "toutes les personnes majeures pour lesquelles la vaccination antigrippale est recommandée dans le calendrier des vaccinations en vigueur, à l'exception des personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure". Une petite victoire pour les organisations infirmières, qui demandaient à prendre part aux efforts des pouvoirs publics pour relever la couverture vaccinale antigrippale, au même titre que les pharmaciens. L'expérimentation concernant ces derniers, lancée l'an dernier en Auvergne-Rhône Alpes et en Nouvelle Aquitaine, est par ailleurs étendue par un arrêté publié ce mercredi. Deux régions supplémentaires vont pouvoir tester la vaccination antigrippale en officine : l'Occitanie et les Hauts-de-France. Les pharmaciens participant à cette expérimentation pourront non seulement vacciner les personnes de plus de 65 ans et les malades chroniques, mais aussi les femmes enceintes, primovaccination incluse. Le projet de budget de la sécurité sociale 2019 entérine le cout de cette extension régionale. Dans le cadre de cette expérimentation, 160.000 personnes ont été vaccinées l'hiver dernier, majoritairement des plus de 65 ans, par des pharmaciens en Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes. [avec AFP]
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