Il s’agit-là d’un défi à la fois d’avenir pour notre système de soins et notre souveraineté sanitaire, mais aussi économique (marché de près de 200 milliards d’euros, 1/4 du marché mondial du médicament en 2019, et en croissance entre 8 et 9% par an pour atteindre 320 milliards d’euros d’ici 2025).
La France souhaite donc investir massivement dans ce domaine, avec une enveloppe de 800 millions d’euros, qui vise à permettre, d’ici 2025, de doubler le nombre d’emplois du secteur, produire 10 biomédicaments à horizon 2025 (20 en 2030), et faire émerger 1 licorne ainsi que 5 entreprises de taille intermédiaire (ETI) biotechs.
Agnès Pannier-Runacher précise : "Notre ambition est que d’ici cinq ans, la France produise au moins 5 nouveaux biomédicaments, double le nombre d’emplois du secteur et permette l’émergence de champions biotech et biothérapies".
La mobilisation concernera en particulier :
- Les biotechnologies en oncologie et notamment les anticorps monoclonaux ou les CAR-T cells ;
- Les innovations en thérapie génique ou cellulaire, en dehors de l’oncologie ;
- Les nouveaux systèmes biologiques de production de ces thérapies comme les bioréacteurs ;
- Le développement d’unités de production plus performantes et outils d’optimisation des systèmes de culture et procédés de bioproduction.
La stratégie s’appuie sur un programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR) doté de 80 millions d’euros, confié conjointement à l’Inserm et au CEA.
En outre, Frédérique Vidal et Agnès Pannier-Runacher ont annoncé l’ouverture dès aujourd’hui de l’appel à projets "Innovations en biothérapies", doté d’environ 300 millions d’euros, ouvert jusqu’au 21 novembre 2023 (cahier des charges disponible sur le site de Bpifrance).
Pour Frédérique Vidal, "cet effort collectif est l’une des briques essentielles du Plan Innovation Santé 2030 et le moyen d’atteindre l’objectif fixé par le Président de la République dans le plan d’investissement France 2030 : produire d’ici la prochaine décennie 20 bio-médicaments sur notre sol. Pour réussir, nous avons besoin de susciter des ruptures scientifiques et technologiques, et cette force disruptive, c’est celle de la science, c’est celle de l’expertise de nos chercheurs, ingénieurs et techniciens, apportée par l’excellence de la formation et de l’enseignement."
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