“La lutte contre la pandémie de Covid-19 est universelle”, rappelle l’Académie de médecine dans un communiqué publié ce lundi 28 juin, s’inquiétant de l’absence de données - épidémiologiques ou de couverture vaccinale - concernant les personnes migrantes ou précaires sur le sol français. “Ces personnes vivent dans des conditions d'inconfort et de promiscuité qui rendent les gestes barrière et l'accès à l'eau ou au gel hydroalcoolique improbables”, préviennent les Sages.
Ces conditions de vie favorisent l’exposition à l’infection par le Sars-CoV-2, rappelle aussi l’Académie. Si des initiatives ont été prises, sur le terrain, pour vacciner ces populations, comme c’est le cas grâce à des associations bénévoles ou des actions du Samu social, elle pointe des actions “ponctuelles, disparates, et au total, insuffisantes”. L’Académie appelle donc à déployer des moyens humains et financiers spécifiquement dédiés “à l'ensemble des centres médico-sociaux, publics, privés, associatifs, et aux médecins généralistes, pour étendre la campagne de vaccination à toutes les personnes migrantes sur l'ensemble du territoire national”. “La politique de vaccination devant être inclusive pour être efficace”, appuient les Sages dans leurs communiqués.
Ainsi, en accord avec la défenseure des droits et le président du Comité consultatif national d'éthique, l’Académie demande officiellement d'inclure l'ensemble des personnes migrantes dans la surveillance épidémiologique du Covid et dans le suivi de la campagne nationale de vaccination et de recruter des interprètes, afin de mener des campagnes de sensibilisation à la vaccination. Il faut aussi, pour les Sages, associer de manière systématique le Covid au rattrapage vaccinal préconisé par la HAS pour les migrants et primo-arrivants et mettre en place des équipes mobiles de prévention dans les campements et lieux d’hébergement des personnes migrantes. Enfin, l’Académie plaide pour l’octroi de plus de moyens humains et techniques aux centres médico-sociaux et aux associations pour vacciner “dans les meilleures conditions de sécurité et de dignité".
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