Le "pass sanitaire" voulu par Macron pourrait intégrer les tests négatifs
Jeudi dernier, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de mettre en place un “pass sanitaire”, différent d’un “passeport vaccinal”, en vue de la réouverture des lieux culturels et des restaurants. Sur le plateau de l’émission “Questions politiques” de France Inter, France Télévisions et du Monde, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Clément Beaune, a assuré que la vaccination ne pouvait pas être “le sésame unique de réouverture des activités” au risque de créer “une société à deux vitesses, très injuste”. Alors que la vaccination ne concerne aujourd’hui que les populations les plus à risque de développer des formes graves du Covid, Clément Beaune a expliqué qu’il fallait mettre en place “différents outils” et “étendre notre gamme”. “Quand vous avez un test PCR négatif aujourd'hui vous pouvez prendre l'avion pour aller en Europe parce que vous n'êtes pas à risque, a-t-il relevé. Il faudra peut-être une application où vous pourrez montrer que vous êtes soit vacciné et donc protégé, soit (un) test PCR négatif ou (un) test antigénique négatif fiable, comme cela vous n'êtes pas à risque non plus.” Le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères a indiqué qu’un tel dispositif soulevait un certain nombre de “questions scientifiques, éthiques, techniques” que les membres de l’Union européenne devront résoudre “ensemble” jusqu'au “printemps”. Par exemple, “quand vous êtes vacciné, on sait que vous êtes protégé, on ne sait pas à quel point vous transmettez ou pas” le virus, a soulevé Clément Beaune.
#PassSanitaire | « Jeudi, on a proposé au Conseil européen de travailler ensemble sur un pass sanitaire, autour des questions scientifiques, éthiques et techniques qu’il pose. Nous devons anticiper. » @AliBaddou @franceinter #QuestionsPol pic.twitter.com/T4xaLARFtS
— Clement Beaune (@CBeaune) February 28, 2021
Les 27 pays membres ont d’ores et déjà demandé à la Commission européenne de définir des normes communes pour une reconnaissance mutuelle de certificats ou “passeports” vaccinaux. Cette dernière présentera dans le mois un projet de "passeport vert" numérique attestant d'une vaccination contre le Covid ou de tests négatifs pour voyager plus librement pour le travail ou le tourisme. Ce passeport pourrait aussi préciser si une personne "peut être considérée comme immunisée en raison de sa situation sanitaire, de la présence d'anticorps", a précisé lundi un porte-parole de la Commission. Cependant, a indiqué Clément Beaune, la question des droits attachés à un "passeport” vaccinal est en revanche jugée “conflictuelle” et “hors de propos” par certains Etats, car seuls 4,2% des Européens ont reçu au moins une dose de vaccin anti Covid. D'autres pays, comme la Grève, veulent quant à eux une adoption rapide afin de ne pas perdre leur saison estivale. [avec AFP]
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