La semaine prochaine, Emmanuel Macron tiendra une réunion avec des membres du Gouvernement pour préparer la mise en place d’un “pass sanitaire”. La mise en œuvre d'un tel instrument "va poser beaucoup de questions techniques, de respect des données individuelles, d'organisation de nos libertés" et, pour cela, "il faut (la) préparer dès maintenant techniquement, politiquement, juridiquement", a expliqué le président au cours d'une conférence de presse à l'issue de la première journée d'une visioconférence entre les 27 dirigeants de l'Union européenne.
"Je sens qu'il y a beaucoup de confusion parfois sur ce sujet", a-t-il regretté, en insistant sur le fait que le pass sanitaire "ne sera pas uniquement lié à la vaccination". “Si on arrive à rouvrir certains lieux, nous ne saurions conditionner leur accès à une vaccination, alors même que nous n'aurions même pas ouvert la vaccination aux plus jeunes", s’est ainsi justifié Emmanuel Macron.
Parallèlement, les dirigeants européens ont discuté jeudi de la mise en œuvre d'un certificat vaccinal qui permettra de "réorganiser la circulation entre États de manière plus fluide" lorsque les restrictions aux frontières seront levées. "Nous devons éviter que chaque pays développe son propre système" et pour cela "travailler à une certification médicale commune", a indiqué le chef de l’Etat.
Les 27 ont demandé à la Commission européenne de définir des normes communes pour une reconnaissance mutuelle de certificats vaccinaux. Mais il n'y a pas de position commune à ce stade sur les droits qu'ils pourraient ouvrir. Par exemple, la Grèce, soucieuse de sauver son industrie touristique, a soumis en janvier une proposition à la Commission pour la mise en place d'un "certificat de vaccination" européen d'ici aux vacances d'été.
La France s'est jusqu'à présent montrée réticente, estimant qu'il était trop tôt alors que seule une minorité de personnes a accès au vaccin. "Si les choses vont mieux, aucun d'entre nous n'acceptera que pour capter, par exemple, des touristes, il y a un pays qui soit moins disant que l'autre et qui prenne des risques en faisant venir des gens du bout du monde pour remplir ses hôtels", a averti Emmanuel Macron.
[avec AFP]
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