Le Premier ministre sifflé par les maires pour avoir défendu la liberté d'installation des médecins
A l'image de la ministre de la Santé, le Premier ministre Edouard Philippe a été sifflé par les élus ce mardi alors qu'il disait son opposition à la coercition des médecins.
Ce mardi, le Premier ministre Edouard Philippe est intervenu au Congrès des Maires de France. Sur une heure de discours, il n'aura été sifflé qu'une fois : lorsqu'il a parlé démographie médicale. Alors que le Premier ministre réitérait son opposition à la coercition, il été sifflé par les élus. "Je sais que certains d'entre vous aimeraient m'entendre dire que puisque c'est l'Etat qui paie la formation des médecins, il pourrait les forcer à s'installer là où sont les besoins", a commencé Edouard Philippe, recueillant d'abord une salve d'applaudissements de la part d'élus qui n'avaient manifestement pas anticipé la suite. "Et bien Mesdames et Messieurs les Maires, je dois vous dire que ne je crois pas à ce type de méthodes", a poursuivi le Premier ministre, provoquant immédiatement des sifflements et des hués dans la salle. "Je n'y crois pas parce que je ne crois pas qu'elles fonctionneraient, a continué le chef du gouvernement. Je vois la transformation du monde médical avec des installations de plus en plus tardives des médecins. Et puis ça ne correspond pas à la vision que je porte de la société et de ses équilibres. Je crois à la liberté."
Obliger les médecins à s'installer dans les déserts médicaux ? "Je ne crois pas à ce type de méthode" affirme @EPhilippePM #CongrèsDesMaires pic.twitter.com/cHiKNy9AkQ
— Public Sénat (@publicsenat) 21 novembre 2017
Mi-novembre, alors que le Sénat examinait le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2018, Agnès Buzyn a été bousculée par plusieurs sénateurs alors qu'elle réitérait son intention de maintenir la liberté d'installation.
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