Les patients chroniques reviennent ! C’est en tout cas ce qu’a pu observer le syndicat MG France à travers sa quatrième enquête Covid qui a recueilli 1.732 réponses de généralistes. De même, les consultations liées aux nombreuses conséquences psychologiques du confinement sur la population a considérablement augmenté. A contrario, les pathologies infectieuses au niveau des voies respiratoires diminuent en France. “Un peu plus même qu’elles n’auraient diminué dans une saison normale”, indique Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint de MG France. L’étude montre en effet qu’un médecin généraliste voit en moyenne 2,5 cas d’infections respiratoires par semaine, soit 148.000 cas possibles au total sur la semaine passée. “C’est en dessous de ce que l'on observe habituellement en pratique.” Cela s’explique par le fait que la circulation de tous les virus a diminué.
“Ça peut aller très vite” Le syndicat souligne de fait la réussite de ce confinement puisque le Covid-19 “circule beaucoup moins”, assure Jacques Battistoni lors d’une conférence de presse virtuelle organisée ce jeudi 4 juin. En effet, le taux de positivité des tests PCR...
prescrits est tombé à 3,1%, contre 5,6% en semaine 20, c’est-à-dire la première semaine de déconfinement. Ce qui représente un peu plus de 4.500 cas positifs détectés. “Attention, ça reste plus que ce que l’on avait dans des clusters au moins de février”, prévient Jean-Christophe Nogrette. La prudence reste assurément de mise puisque le virus reste présent dans tous les départements, y compris ceux en zone verte. “Il ne faut pas baisser la garde, ça peut aller très vite, assure Jacques Battistoni. On devra être vigilants à l’approche de la rentrée.”
Après avoir dû batailler pour obtenir leur intégration dans la prise en charge des patients Covid, le syndicat MG France se dit aujourd’hui “dubitatif” concernant le Ségur de la Santé, qui a démarré lundi 25 mai. “Les médecins généralistes se demandent s’il s’agit d’une opération de communication ou d’une véritable réforme”, observe Jacques Battistoni. Le syndicat s’inquiète par ailleurs de voir le Ségur de la Santé devenir le Ségur de l'hôpital. “On sait à peu près ce que l’on attend à l’hôpital (la revalorisation des salaires, la réforme du mode de fonctionnement, la gouvernance), mais on n’identifie pas du tout le volet pour la ville”, regrette Jacques Battistoni.
“Vigilant” et “attentif”, MG France, qui participe aux concertations, va défendre différentes idées, dont certaines ont été mise en lumière avec l’épidémie de coronavirus : la valorisation des actions des CPTS, le développement du lien ville-hôpital, la valorisation de la visite à domicile, la prise en charge à 100% pour les soins primaires et de médecine générale en téléconsultation, ou encore une réponse organisée aux soins non programmés.
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