Les urgentistes réclament une certification des SAMU

03/07/2018 Par Fanny Napolier
Système de santé

Suite aux révélations concernant le décès de Naomi Musenga à Strasbourg, Agnès Buzyn avait demandé à plusieurs structures d'urgentistes de lui remettre des propositions. Ils ont rendu leur rapport ce lundi.

"Les médecins urgentistes ont remis des propositions concernant la formation des professionnels en charge de la régulation (en particulier des assistants de régulation Médicale – ARM -) et la démarche qualité à promouvoir dans les SAMU centres 15, avec un objectif de sécurisation et d’évaluation des procédures de traitement des appels", a indiqué ce lundi le ministère de la santé dans un communiqué. "La régulation médicale n'apparaît pas" dans les processus de certification conduits par la Haute autorité de santé, regrettent les urgentistes dans leur feuille de route commune. "Activité à risque", la régulation médicale doit être "intégrée" dans la nouvelle procédure de certification des établissements de santé, en cours d'élaboration, plaident-ils. Un "référentiel", rédigé par les urgentistes, permettra d'abord de définir les procédures au niveau national. Validé par la HAS, il servira de "base" aux processus d'accréditation. Des mesures "d'assurance qualité", favorisant les "retours d'expérience" en cas de problème, ou la réécoute aléatoire de certains appels, devront être mis en place, ainsi que des "indicateurs qualité", concernant par exemple la durée moyenne des appels ou le "taux de charge" des personnels. En cas de certification, des "négociations" devront être ouvertes "pour définir les effectifs, les moyens, les objectifs" et un "chiffrage budgétaire", réclame l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf). Le Samu doit aussi "adopter une politique de management de la qualité" fondée sur "une norme internationale indiscutable" (ISO 9001), déjà appliquée par de nombreux services client d'entreprises, ajoutent-ils, proposant une échéance de "18 à 24 mois". Enfin, les assistants de régulation médicale doivent être "reconnus" comme profession de santé, et mieux formés. Pour l'Amuf, la formation devra s'effectuer "dans les facultés de médecine". Les autres syndicats proposent "un diplôme d'État, d'une durée d'un an minimum", dans "cinq ou six" centres de formation. [Avec Lefigaro.fr]

Approuvez-vous la proposition de l'Assurance maladie de dérembourser les prescriptions des médecins déconventionnés ?

Michel Lemariey-Barraud

Michel Lemariey-Barraud

Non

La vraie question est de savoir si on veut assurer correctement les usagers, ou asservir durablement les médecins. La CNAM, organi... Lire plus

0 commentaire
73 débatteurs en ligne73 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
0
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
3
Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
3
La Revue du Praticien
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17