Alsace : deux plaintes contre le SAMU pour non-assistance à personne en danger
Deux plaintes ont été déposées contre le Samu de Mulhouse pour non-assistance à personne en danger, après deux diagnostics sous-évalués.
Deux plaintes ont été déposées cette semaine, auprès du parquet de Mulhouse, contre le Samu. Il n'y a pas eu de moqueries, comme dans l'affaire Naomi Musenga, mais un mauvais diagnostic du médecin régulateur au téléphone. Les familles demandent des explications. Une première plainte pour non-assistance à personne en danger concerne un Mulhousien, Mohand Messara : 18 mois plus tôt, le quinquagénaire a été victime d'un accident de bus, qui lui a écrasé sa cuisse droite. Le 1er octobre 2017, souffrant de fortes douleurs à la cuisse, il appelle le SAMU. Le médecin régulateur lui répond et estime qu'il pourrait souffrir d'une phlébite, mais il l'oriente vers SOS médecin, tout en précisant qu'il faudra attendre six heures. On ne lui dit pas qu'il ne faut pas bouger et on ne lui envoie pas d'ambulance. Constatant que la douleur est trop forte, l'homme se rend finalement jusqu'à une maison médicale où on lui diagnostique une phlébite et une embolie pulmonaire grave. Le médecin lui interdit de bouger. Son état finalement s'aggrave, l'homme décédera trois semaines plus tard. La famille a déposé plainte pour que l'on lui donne des explications. La seconde plainte a été déposée cette semaine, l'affaire remonte à mai 2016. Christophe Musslin, un quadragénaire des environs de Mulhouse, est tenaillé par de fortes douleurs à la poitrine. Le régulateur lui conseille de prendre du paracétamol et de se recoucher. Il rappelle le même médecin régulateur à deux reprises. Ne voyant venir aucune ambulance, le père de famille a préféré prendre le volant jusqu'aux urgences. Il se rend finalement à la clinique du Diaconat, où un cardiologue l'a immédiatement opéré pour un infarctus du myocarde. Une intervention qui lui a permis de survivre, mais il garde des séquelles. Les deux familles à l'origine de ces plaintes assurent que leur décision n'est pas liée à l'affaire Naomi. [Avec Francebleu.fr]
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