Macron s'engage à ne plus fermer d'hôpitaux durant son quinquennat

17/04/2019 Par Aveline Marques
Politique de santé
C'est la promesse que comptait formuler le Président de la République lors de son allocution télévisée lundi soir, annulée au dernier moment en raison de l'incendie de Notre-Dame-de-Paris. Absentes des thématiques du grand débat national, les questions de santé se sont en effet imposées, signe de l'anxiété des citoyens face aux déserts médicaux.

  Après des mois de crise des gilets jaunes et des semaines de débat national, l'allocution du chef de l'Etat était très attendue. Elle a été reportée sine die, mais ses grandes lignes ont été dévoilées par RTL. D'après le texte du discours consulté par la radio, Emmanuel Macron s'apprêtait à annoncer une baisse d'impôts en faveur des classes moyennes, la réindexation des retraites de moins de 2000 euros sur l'inflation, la pérennisation de la prime défiscalisée annoncée avant Noël, la création d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC) sur des sujets locaux ainsi que la suppression de l'ENA, symbole d'une élite déconnectée des réalités. Il n'est pas question, en revanche, de revenir sur la suppression de l'ISF. Le Président de la République s'apprêtait par ailleurs à demander aux Français de travailler davantage, sans plus de précisions. Face à "l'injustice territoriale" qui a été dénoncée avec force ces derniers mois, Emmanuel Macron comptait également s'engager à ce qu'il n'y n'ait plus "aucune fermeture d'école et d'hôpital jusqu'à la fin du quinquennat (...) sauf demande des maires". Absente des grandes thématiques prévues initialement dans le grand débat, la santé s'est imposée comme un sujet de préoccupation majeure, représentant pas moins de 20 % des contributions libres recueillies... "On voit bien (…) que la thématique de la santé s'est invitée dans les questions que nous avions posées aux Français : l'accès à un médecin traitant, l'organisation, l'accès au tissu hospitalier", avait souligné le Premier ministre.

"Beaucoup de nos concitoyens ont le sentiment que leur territoire est abandonné", reconnaît le chef de l'État dans son discours, s'engageant à "assurer la présence des services publics" et annonçant vouloir ouvrir un "nouvel acte" de "décentralisation". La promesse de ne fermer aucun établissement pour des raisons financières avait déjà été formulée cet été par Agnès Buzyn. Mais la ministre de la Santé avait toutefois assumé de fermer des activités (maternités et urgences notamment) à certains endroits du territoire lorsque les conditions de sécurité n'étaient plus assurées. "Je ne souhaite pas qu'on ferme un service, un établissement pour des raisons financières, mais je ne laisserai pas non plus ouvert un service dans lequel aucun d'entre vous n'enverrait ses enfants", avait justifié le chef de l'Etat lors de son discours de présentation du plan "Ma santé 2022" en septembre. [avec RTL.fr et AFP]

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