Alors que le projet de loi de santé qui sera présenté mercredi 13 février en Conseil des ministres consacre le principe d'une organisation gradée des soins sur le territoire, le JDD fait le compte des hôpitaux et maternités fermés au cours des dernières décennies au fil des restructurations.
En cinq ans, sous l'effet des restructurations, le nombre de sites hospitaliers publics a chuté de 7% : les 1458 sites recensés en 2013 n'étaient plus que 1363 en 2017, selon les chiffres de la Drees, repris par le JDD. Dans le même temps, le nombre de sites privés à but non lucratif a diminué de 4% et le nombre de cliniques de 2%. "Ces derniers mois, on assiste à une véritable hécatombe. Huit établissements ont fermé ou sont en liquidation judiciaire", s'alarme Lamine Gharbi, le président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP). Tous établissements confondus, ce sont 64 000 lits d'hospitalisation qui ont disparu. Ce mouvement de fermetures inquiète la population. Notamment en ce qui concerne les maternités : de 1369 en 1975, leur nombre a chuté à 814 en 1996 et à 498 en 2016. 167 000 Françaises vivent désormais dans un "désert obstétrique". "En dehors des problèmes financiers, la plus grande tension actuelle, c'est celle de la démographie médicale, relève Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France. Là où il y a des fermetures, c'est en général que la question de la sécurité se pose au détriment de la proximité." C'est d'ailleurs l'argument avancé par le Gouvernement pour justifier la nouvelle organisation territoriale des soins mise en place dans le cadre du plan Ma santé 2022 : 500 à 600 "hôpitaux de proximité" assureront les soins courants (médecine polyvalente, suivi des maladies chroniques, soins aux personnes âgées, soins de suite et de réadaptation, consultation de spécialités, imagerie, biologie…), tandis que les soins de recours, les accouchements et les interventions chirurgicales seront assurées dans des CH de taille moyenne ; les CHU, eux, dispenseront des soins ultra-spécialisés. Aucun établissement ne sera fermé, assure le Gouvernement, mais des services seront appelés à se transformer suite à la perte d'autorisation pour certaines activités. [avec Le Journal du dimanche]
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