Mercenariat, IPA de premier recours, Rosp des médecins spécialistes : les mesures choc du Ségur de la Santé

21/07/2020 Par Sandy Bonin & Aveline Marques
Système de santé

Deux mois à peine après le lancement de la concertation, les conclusions du Ségur de la santé viennent d'être rendues. Le ministre de la Santé avait promis des "annonces fortes" : pari tenu. Zoom sur trois mesures choc.   "Mettre fin au mercenariat de l'intérim médical" Auteur d'un rapport choc sur le sujet lorsqu'il était député, en 2013, Olivier Véran poursuit sa lutte contre les dérives de l'intérim médical, qualifié de "mercenariat". Pour faire respecter les plafonds de rémunération fixés depuis le début de l'année 2018, le ministre de la Santé dégaine l'artillerie lourde : les contrats non réglementaires seront bloqués par les comptables publics. Les ARS auront également la possibilité de "dénoncer devant le tribunal administratif" ces contrats irréguliers. La mesure sera intégrée au projet de loi de finance de la Sécurité sociale 2021.   Une infirmière de pratique avancée en premier recours Créé par la loi de santé de 2016, le métier d'infirmière de pratique avancée (IPA) était jusqu'ici restreint à la prise en charge de pathologie chronique en soins primaires, des maladies rénales, aux champs de l'oncologie et de la psychiatrie. Une IPA urgences avait été également annoncée en réponse à la crise des SAU. Le Gouvernement veut aller plus loin et "renforcer le rôle de premier recours des infirmières en pratique avancée, en permettant aux patients de les consulter directement et en élargissant leur périmètre d’action". L'accès à la formation et au métier sera simplifié afin d'atteindre 3000 IPA en exercice en 2022 et 5000 en 2024. Une concertation sera ouverte à l'automne sur le sujet. Par ailleurs, une mission de réflexion sera lancée sur la création d'une "nouvelle profession médicale intermédiaire en milieu hospitalier".   Etendre la ROSP à de nouvelles spécialités médicales Le Ségur préconise de renforcer la qualité et la pertinence des soins, avec le développement de la rémunération sur objectif de santé public (Rosp) pour médecins spécialistes. Aujourd'hui, seuls les médecins traitants de l'enfant et de l'adulte, ainsi que les cardiologues, gastro-entérologues et endocrinologue peuvent en bénéficier. La liste des spécialités médicales éligibles sera donc élargie. Par ailleurs, des dispositifs d’intéressement collectif à la qualité des soins seront développés. Cette mesure devra faire l'objet d'une négociation conventionnelle.     A suivre sur Egora : le détail des mesures du Ségur et les réactions des acteurs de la santé.

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

14 débatteurs en ligne14 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6