“Il faut étendre les compétences de la vaccination aux pharmaciens et aux infirmiers”, plaide Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine. Affirmant que les pharmaciens sont “prêts”, il rappelle qu’ils ont aussi vacciné 1,5 millions de personnes contre la grippe en une semaine et même 3,6 millions au total. “On sait faire. Les patients nous le demandent d’ailleurs. Les gestes de vaccination sont les mêmes”, défend-il encore. Aux yeux de Gilles Bonnefond, les pharmaciens ont déjà su répondre présent lors de la mise en place de la campagne des tests, réalisant 1 million de tests en une semaine. “Il faut jouer la carte de la complémentarité, on ne pourra pas vacciner tous les Français seuls mais les médecins non plus”, estime-t-il. Les pharmaciens de ville se disent aussi prêts à gérer la logistique de la vaccination, puisque la logistique “est une partie” de leur métier. “Il faudrait que les patients prennent rendez-vous une semaine avant, c’est indispensable. Puis en fonction de ces rendez-vous, les pharmaciens commandent les doses hebdomadaires qu’ils reçoivent le lundi et les administrent jusqu’au vendredi par exemple”, précise Gilles Bonnefond.
Les infirmiers sont aussi prêts “Vaccination Covid-19 : les 123.000 infirmiers libéraux sont prêts !”, clame de son côté le Syndicat National des Infirmières et Infirmiers Libéraux. Compte-tenu du public ciblé pour la phase de vaccination qui démarrera à la fin du mois - personnes âgées de plus de 75 ans à domicile - les infirmières estiment être le professionnel de santé le plus pertinent, tout en ayant déjà les compétences pour réaliser l’injection. Alors qu’elles vaccinent déjà contre la grippe, faire appel à leurs compétences permettrait d’élargir la couverture vaccinale, estime le syndicat. Enfin, les infirmières sont déjà formées à réagir en cas de choc anaphylactique et habilitées à détenir une ampoule d’adrénaline. Selon le Haut Conseil de la Santé Publique, elles ont “un impact plus élevé que celui du médecin traitant auprès des personnes âgées et fragiles pour faire accepter la vaccination”. Il y a deux jours, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSPS) a elle aussi fait savoir qu’elle souhaitait “être associée à l'organisation et au déploiement de cette campagne (...) dans le cadre d'une gestion de proximité". "Les 253.000 sapeurs-pompiers de France, techniciens du secours d'urgence et des 12.523 membres de leur service de santé et de secours médical (médecins, pharmaciens, infirmiers...) sont disponibles pour mobiliser tous leurs moyens", promet la FNSPS. Forts de leurs 6.000 casernes partout en France, "les pompiers de France sont prêts à concourir à cet effort national aux côtés des différents acteurs, hospitaliers et libéraux, du système de santé, comme lors de la campagne de vaccination contre la grippe H1N1 en 2009 et comme ils le font dans la gestion de la crise sanitaire (actuelle) depuis le début", dit aussi la FNSPF. [avec le Figaro et Sciences et avenir]
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