Dimanche soir, sur BFMTV, Emmanuel Macron a promis des "réponses dès 2018 pour les services les plus critiques", alors que l'Hôpital est "étranglé par le système comptable de la tarification à l'activité".
C'est une promesse de campagne : réduire la part de la tarification à l'activité à 50% des ressources des hôpitaux d'ici la fin du quinquennat, contre 80% actuellement. Sur BFMTV, dimanche soir, Emmanuel Macron a montré sa volonté d'aller vite car, dit-il, l'Hôpital est "étranglé" par ce "système comptable" et reste "sous financé". Le Président a promis "des réponses dès 2018 pour les services plus critiques", comme les urgences. Alors que 10 à 15% des SAU affrontent une "réalité insoutenable", Emmanuel Macron a précisé qu'il s'exprimerait sur le sujet fin mai-début juin : "J'annoncerai des décisions importantes". La réforme du financement est l'une des cinq priorités de la stratégie de transformation du système de santé, lancée en février par le Premier ministre. Un groupe de travail a été constitué sous la direction de Jean-Marc Aubert, directeur de la Drees et ancien directeur du cabinet de Frédéric Van Roekeghem (ex directeur général de la CNAM). Il doit proposer des modèles de financement nouveaux "centrés sur les attentes et les intérêts des patients" : forfaits au parcours de soins, modulation de la rémunération en fonction de la performance, de la pertinence et de la qualité de la prise en charge… "On pourrait commencer par mettre en place un financement à la dotation modulé selon l'activité dans les services où les coûts sont fixes, par exemple la réanimation ou la rééducation", explique aux Echos le Dr Olivier Véran, auteur d'un rapport sur la T2A en 2016. Le nouveau Fonds pour le financement pour l'innovation, mis en place par la LFSS 2018 et doté de 30 millions d'euros cette année, va permettre de tester de nouveaux modes de rémunération et de financement. Les expérimentations débuteront dès 2018. [avec Les Echos]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus