Quelque 370 000 tests Covid sont actuellement réalisés chaque semaine. Trop peu pour le Président de la République, qui souhaite atteindre les 700 000. L'objectif étant d'isoler les personnes contaminées afin de "réduire la diffusion" du coronavirus, alors que le seuil de contamination est repassé au-dessus de 1 et qu'une seconde vague menace à la rentrée. "On a la capacité des principes et des réactifs pour les déployer", a assuré Emmanuel Macron. "Simplement, la demande aujourd'hui n'est pas là." C'est pourquoi le chef d'Etat veut "ouvrir" les possibilités de se faire tester : "Ce qu'on va encourager, c'est de permettre à toutes personnes, sans prescription médicale, même quand elle n'a pas de symptômes, si elle a un doute, une crainte de pouvoir aller se faire tester", a-t-il déclaré. Pour l'heure, seuls les professionnels de santé ou leurs employés, les personnels d'un établissement de santé, d'un établissement social ou d'un établissement médico-social peuvent bénéficier, à leur demande et sans prescription médicale, d'examens de détection du génome du SARS-CoV-2 et/ou d'examens de recherche des anticorps dirigés contre ce virus avec prise en charge de l'assurance maladie.
La mesure doit encore être concrétisée par un arrêté afin, notamment, de permettre une prise en charge de l'Assurance maladie, mais elle inquiète déjà les principaux concernés : les biologistes médicaux. Alors que la situation est déjà "tendue", "cela va poser problème si la demande est importante", a déclaré à l'AFP le Dr François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes médicaux. Ce qui coince selon lui : le nombre de soignants pour réaliser les prélèvements et le nombre de plateformes habilitées à les analyser. "On n'a toujours que 117 plateformes autorisées en France sur 4.000 laboratoires", souligne-t-il. Dans les régions qui ont organisé récemment de larges campagnes de dépistage, comme dans les Hauts-de-France et l'Ile-de-France, "les délais s'allongent" déjà, avec parfois "5 à 7 jours" pour obtenir le résultat du test, pointe-t-il. Plusieurs aménagements ont été autorisés le week-end dernier pour augmenter les capacités de prélèvement et d'analyse. Selon un arrêté paru samedi au Journal officiel, les techniciens de laboratoire sont ainsi autorisés à réaliser les prélèvements nécessaires aux tests de diagnostic virologiques (par introduction d'écouvillon dans le nez) et plus seulement les biologistes médicaux. Les préfets de département peuvent aussi autoriser certains étudiants en médecine ou en soins infirmiers à réaliser les tests au sein des laboratoires. Par ailleurs, en cas de difficulté d'approvisionnement en tests, les laboratoires pourront, à titre dérogatoire, utiliser des dispositifs "ne disposant pas d'un marquage CE", sésame normalement indispensable pour être commercialisé. Enfin, depuis samedi, les médecins de ville et les pharmaciens d'officine sont autorisés à réaliser des Trod Covid. Pour François Blanchecotte, une autre "piste d'amélioration" serait d'autoriser les prélèvements salivaires pour réaliser des tests virologiques, plus simples et plus rapides que les prélèvements naso-pharyngés, qui peuvent être réalisés à la maison puis apportés au laboratoire. [avec AFP]
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