Pour la première fois depuis le début du son quinquennat en 2017, Emmanuel Macron a accordé une grande interview télévisée à deux journalistes de TF1 et France 2. Le chef de l’Etat en a profité pour faire le point sur l’épidémie de coronavirus, dont la recrudescence des cas inquiète les professionnels de santé alors que les vacances viennent de débuter. “Nous sommes sortis du premier pic (...) tout le pays s'est mobilisé et nous avons des résultats, puisqu'on a réussi à endiguer le virus et à retrouver une vie presque normale”, a d’abord voulu rassurer Emmanuel Macron… En ne niant toutefois pas avoir des “inquiétudes”. “Il y a des indices (que) ça ré-accélère (...) Nous avons des signes que ça repart quand même un peu”, a-t-il confié à Léa Salamé et Gilles Bouleau. Première inquiétude, le seuil de contamination qui vient de passer légèrement au-dessus de 1, indiquant donc que l’épidémie augmente à nouveau.
Mais pour le chef de l’Etat, le France est prête à faire face à une deuxième vague. "Nous avons à la fois les stocks et les approvisionnements qui sont sécurisés et nous avons l'organisation au plus près du terrain, qui permettrait de faire face à une recrudescence, si elle était là”, a poursuivi Emmanuel Macron.
EN DIRECT | #14juillet : je réponds aux questions de Léa Salamé et de Gilles Bouleau. https://t.co/ubMNJLKCC2
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 14, 2020
Quant au reconfinement en cas de nouvelle phase épidémique, le Président a évoqué d’éventuels nouveaux confinements à l’échelle locale, avec la consigne “d'isoler le plus localement possible et donc le plus vite possible”. Des masques obligatoires dans les lieux clos dans 15 jours Emmanuel Macron a aussi annoncé souhaiter que le port du masque soit “obligatoire dans tous les lieux publics clos” à partir du 1er août. “On le fait dans les transports, ça marche très bien, mais c'est un peu erratique dans les lieux publics clos (...) ça veut dire qu'il faut que les choses s'organisent”, a-t-il argumenté avant de recommander à tous les Français de “porter le masque au maximum quand ils sont dehors et, a fortiori, quand ils sont dans un lieu clos”. Samedi, dans une tribune publiée par Le Parisien, 14 médecins (Antoine Pelissolo, Jimmy Mohamed, Eric Caumes, Karine Lacombe, Anne-Claude Crémieux, Philippe Juvin, Gilbert Deray...) avaient réclamé cette mesure. Le Président s’est également expliqué sur les vaccins, sujet de controverses depuis de nombreuses semaines. Il a affirmé que la France sera “parmi les premiers pays” à en bénéficier mais a également dit qu’il serait “absurde” de faire du “nationalisme sanitaire” en la matière. “Je ne vais pas faire avec les groupes français ce que je ne veux pas que les autres fassent avec leurs propres groupes", s’est-il exprimé, faisant référence au groupe Sanofi.
Enfin, interrogé par le journaliste Gilles Bouleau qui souhaitait savoir si le Président prendrait de la chloroquine en cas de test positif au Covid-19, Emmanuel Macron a répondu “non”, après une légère hésitation, relève L’Express. “Je crois à la rationalité scientifique”, a-t-il balayé. “Ce n'est pas le rôle du Président de trancher ce débat (...)Peut-être que l'on verra dans quelques mois que c'était le bon traitement”, a-t-il lancé comme hypothèse.
Emmanuel Macron a annoncé “au moins 100 milliards” d'euros pour le plan de relance, en plus des 460 milliards déjà engagés en soutien à l'économie depuis le début de l'épidémie. Il s’est engagé à mettre en place un “dispositif exceptionnel d’exonération des charges pour les jeunes” pour l’embauche de salariés à “faible qualification, jusqu'à 1,6 Smic”.
Si la rentrée des classes, en septembre, pose question à de nombreux Français, Emmanuel Macron a annoncé qu’elle serait “quasi normale”. Mais, “évidemment”, a-t-il précisé, “s'il y avait une accélération pendant le mois d'août, on sera amené à revoir cette rentrée. Ça n'est pas ce que je souhaite, si on fait bien les choses nous aurons une rentrée des classes un peu différente, encore plus exigeante”.
Il a également annoncé vouloir “redévelopper massivement” le fret ferroviaire, les “petites lignes de train et les trains de nuit” dans le cadre de sa politique de transition écologique. Et dans le cadre du plan de relance économique, le chef de l’Etat a annoncé vouloir lancer “un grand programme de rénovation énergétique” à destination des écoles et des Ehpad dans un premier temps.
Enfin, Emmanuel Macron a annoncé la généralisation des caméras-piétons “avant la fin du quinquennat” pour les forces de l'ordre, afin notamment de lutter contre les contrôles au faciès.
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