Le cumul activité/ retraite connaît un essor constant. Selon une étude de la CARMF, le nombre de médecins concernés est passé de 704 en 2006 à 12 141 en juillet dernier ; la croissance a été de 5,39 % entre 2016 et 2017. Une des raisons de cet engouement : un confortable BNC en fin d'année qui, en moyenne, permet de quasiment doubler le montant de la retraite libérale, hélas bien chiche.
Alors que la retraite moyenne annuelle des médecins en cumul était en juin 2017 de 38 310 euros pour les hommes et 30 651 euros pour les femmes, soit 36 916 euros au total, le BNC moyen 2016 des médecins en cumul s'élevait à 67 262 euros en moyenne (66 909 euros en secteur 1, 68 018 euros en secteur 2). Les médecins généralistes gagnaient en moyenne 61 057 euros. Les spécialistes : 69 946 euros en secteur 1 et 76 982 euros en secteur 2, soit une moyenne de 72 732 euros.
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On relève également que 1000 médecins ont émargé entre 80 et 100 000 euros par an, 700 autres entre 100 000 et 120 000 euros, 450 ont gagné entre 120 000 et 140 000 euros et 300 autres, entre 140 000 et 160 000 euros. Mais 800 touchent la timbale avec un BNC de 160 000 euros annuel. A l'autre bout de l'échiquier, 75 % des médecins au total, ont touché un bénéfice non commercial échelonné entre moins de 20 000 jusqu'à 80 000 euros. C'est la médecine générale qui demeure la spécialité la plus exercée en cumul retraite / activité libérale avec un effectif total de 5 554 médecins. Mais elle est néanmoins sous-représentée par rapport à la médecine spécialisée. Alors que 53 % des médecins libéraux en activité sont généralistes, ils ne sont plus que 46 % à exercer cette spécialité en cumul. La psychiatrie arrive en deuxième position avec un effectif de 1 411, suivie par la radiologie imagerie médicale avec 618 puis par la cardiologie avec 557. En France, 39 % des généralistes libéraux sont des femmes. En cumul elles ne sont plus que 13 %, ce qui confirme qu’elles portent un moindre intérêt que les hommes à ce type d’exercice. Parmi les mesures du Plan d'accès aux soins d'Agnès Buzyn, l'une d'entre elle consiste à augmenter de 11 500 à 40 000 euros, le plafond d'exonération de cotisations ASV des retraités en cumul exerçant en zones de sous densité médicale, pour en accroître le nombre.
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