Médecine du travail, labos… Une nouvelle étude révèle ce que gagnent les soignants
Une nouvelle étude, menée par le cabinet de recrutement Fed Medical, s'est penchée sur la rémunération des soignants dans six domaines, dont celui dentaire et de la médecine du travail. Ces deux secteurs sont, selon les auteurs de cette enquête, dynamiques.
Combien gagnent les soignants ? C'est la question à laquelle a cherché à répondre le cabinet de recrutement Fed Medical, dans une nouvelle étude. Six secteurs ont été analysés, dont la médecine du travail, les laboratoires d'analyses médicales, le dentaire, les établissements de soins sanitaires, ceux de soins médico-sociaux, ainsi que le marché de l'appareillage.
Selon cette étude – qui s'appuie sur "l'expertise de consultants"-, le marché de l'emploi en médecine du travail est toujours en forte croissance. Dans ce secteur, un médecin est rémunéré entre 80 000 et 120 000 euros bruts par an jusqu’à 5 années d’expérience, et plus de 130 000 euros bruts lorsqu'il dépasse les 10 ans d'expérience*.
Le marché de l'emploi des laboratoires d'analyse médicales est, lui, "très porteur", avec "de nombreuses ouvertures de sites à prévoir en 2024", note l'étude. Les techniciens de laboratoires peuvent ainsi gagner entre 22 000 et plus de 30 000 euros bruts par an selon leur expérience. Les biologistes médicaux peuvent, eux, atteindre les plus de 140 000 euros bruts annuels, lorsqu'ils atteignent les 10 ans d'expérience.
De son côté, le secteur des établissements de soins sanitaires est plus en peine. "Malgré la hausse des salaires suite au Ségur de la santé", ce domaine "vit toujours une crise de talents", indique l'enquête. Dans ces établissements, le salaire d'un médecin généraliste peut aller de 75 000 à plus de 100 000 euros bruts annuels selon les années d'expérience ; celui d'un spécialiste peut dépasser les 120 000 euros bruts annuels après 10 ans d'expérience.
Un secteur dentaire "dynamique"
Côté médecins, ces salaires sont plus ou moins équivalents à ceux pratiqués dans les établissements médico-sociaux, d'après les résultats de l'étude. Dans ce domaine, "le secteur du handicap reste porteur avec une demande forte malgré un frein au niveau de la rémunération. Malgré le Ségur de la santé, les salaires ne sont toujours pas assez compétitifs, ce qui engendre une moins grande adhésion de la part des soignants", développe l'étude : "Le secteur de la gériatrie est quant à lui toujours incertain", avec un manque important de personnels et difficultés à remplir les lits en Ehpad.
Dans le domaine de l'appareillage optique, le salaire d'un opticien s'établit entre 27 000 et 55 000 euros bruts annuels à mesure qu'il gagne en expérience. Ceux des optométristes et des orthoptistes sont similaires, entre 30 000 et 45 000 euros annuels, selon les années d'expérience. Celui d'un audioprothésiste peut, lui, dépasser les 60 000 euros bruts annuels après plus de dix années d'expérience.
Enfin, le secteur dentaire se démarque par un marché de l'emploi "dynamique", "malgré une pénurie de praticiens, surtout en dehors des grandes villes", écrivent les auteurs de l'étude. Dans ce domaine, un dentiste est rémunéré à hauteur de 27 à 45% de rétrocession sur les actes qu'ils réalisent ; ces chiffres atteignent 35 à 40% de rétrocession pour un orthodontiste.
*Les auteurs de l'étude précise que ces chiffres sont une fourchette représentant des moyennes et à nuancer selon plusieurs critères (secteur d'activité, taille de la structure, management d'équipe…).
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus