Alors que plus de 250 patients sont atteints du coronavirus en France, et que quatre personnes en sont décédées, la Gouvernement envisage de passer en “phase 3”, qui mobiliserait tous les professionnels de santé. L’inquiétude grandit autour du coronavirus. Ce mercredi 4 mars en début d'après-midi, plus de 250 personnes en sont atteinte en France et quatre personnes en sont mortes. Pour tenter de contenir l’épidémie, le Gouvernement a déjà déclenché la phase 2 mais songe à la phase 3, bien plus contraignantes pour les professionnels de santé, et les Français. Comment cela les impactera-t-il concrètement ? “Dès lors que le virus est circulant, et probablement au moment où nous entrerons dans une phase épidémique pleine et entière, nous aurons tendance à ce que ce ne soit plus que les patients les plus graves qui soient soignés à l'hôpital, et que les patients les plus légers (...) restent chez eux pour être soignés en ambulatoire”, a déclaré lundi 2 mars, la porte-parole du Gouvernement, Sibeth Ndiaye interviewée sur France Info. Une phase que le ministre de la Santé définit de la manière suivante : “C'est le stade de l'épidémie, c'est le stade au cours duquel vous faites le constat que le virus circule et qu'il est transmissible sur l'ensemble du territoire”.
La phase 3 entraînerait ainsi “la mobilisation complète du système sanitaire hospitalier et de ville”, d’après les informations disponibles sur le site gouvernement.fr. Dans cette configuration, les gens infectés par le coronavirus n'iraient plus systématiquement à l'hôpital : les patients sans gravité (80% des cas selon les études internationales) resteraient chez eux. "Ce dispositif de maintien à domicile visera à ne pas saturer les capacités d'hospitalisation des établissements de santé et permettra de réserver les ressources des établissements de santé aux cas les plus graves", selon un guide méthodologique ministériel sur le Covid-19 destiné aux professionnels de santé. De même, les tests de diagnostic du Covid-19 ne seraient plus forcément appliqués à tout cas suspect. Un plan s’inspirant du plan de prévention contre la grippe Pour se préparer à cette éventualité, les autorités s'appuient sur un Plan de prévention et de lutte rédigé en 2011 en cas de pandémie grippale. "Il peut servir de base de réflexion", explique-t-on au ministère de la Santé, même s'il y a des différences entre la grippe et le Covid-19, comme l’absence de vaccin à ce jour.
“On veut qu’il y ait le moins de personnes malade et que ça se diffuse le moins possible. Dans les endroits où il y a beaucoup de cas (dans l’Oise et le Morbihan, ndlr), on ferme les écoles et on interdit les regroupements”, a appuyé Sibeth Ndiaye sur France Inter ce mercredi 4 mars. Elle a également rappelé qu’il n’existait “aucune certitude en matière épidémiologique”. Pour l’instant, seules deux régions sont épargnées, indique la porte-parole du Gouvernement : la région Centre-Val-de-Loir et la Corse. “En phase 3 c’est-à-dire dans le cas d’une épidémie qui circule dans toute la France, on ne va pas arrêter la vie de la France. Cette phase a pour vocation d’atténuer les effets de l’épidémie”, rappelle-t-elle encore.
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