C’est un triste bilan qui s’alourdit de jour en jour. Depuis ce week-end, cinq médecins ont succombé au Covid-19 en France. Hospitalisé le 4 mars après avoir été testé positif, le Dr Jean-Jacques Razafindranazy est le premier soignant à avoir été victime du coronavirus dans le pays. Médecin urgentiste au CHU de Compiègne, le praticien avait pris en charge les premiers patients contaminés au début de l’épidémie. Il est décédé dans la nuit du samedi 21 mars à l’âge de 67 ans. A plusieurs centaines de kilomètres de là, dans le Grand Est, quatre autres médecins ont perdu la vie après une lutte pour contrer la propagation du virus. Le Dr Sylvain Welling, généraliste de 60 ans à L’Hôpital, commune près de Saint-Avold (Moselle), est décédé le 22 mars. Un gynécologue obstétricien de 66 ans, le Dr Jean-Marie Boegle, exerçant depuis 25 ans à la clinique Diaconat de Mulhouse (Haut-Rhin), a lui aussi succombé le même jour au Covid-19 au CHU de Dijon.
Lundi 23 mars, en début de soirée, l’ARS du Grand Est et le maire de Couthenans (Haute-Saône) ont annoncé deux nouvelles pertes au sein du corps médical. Âgé de 70 ans, le Dr Mahen Ramloll, généraliste qui effectuait beaucoup de remplacements à Fessenheim et dans la vallée de Guebwiller, est mort dimanche à l’hôpital de Colmar. D’après un de ses confrères, interrogé par France 3 Grand Est, il avait “dû hospitaliser des patients atteints de coronavirus”. Le Dr Olivier-Jacques Schneller, également généraliste, avait quant à lui participé au rassemblement évangélique de Mulhouse en février dernier, indique L’Est Républicain. Il est décédé dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 mars à l’hôpital de Trévenans (Territoire-de-Belfort) à l’âge de 68 ans.
Aujourd'hui, quatre médecins sont morts du coronavirus dans l'Est. Ils s'appelaient Mahen Ramloll, Olivier-Jacques Schneller, Jean-Marie Boegle, Sylvain Welling. Ils sont morts au combat.
— Maxilase (@xavupuro) March 23, 2020
Ne rendons pas leur sacrifice inutile. Restons chez nous.
À la suite de ces dramatiques annonces, plusieurs médecins et syndicats ont dénoncé le manque de protection et d’anticipation des autorités, à l’image du SML. “À présent, le SML réclame que tout ce qui est possible soit mis en œuvre sans tarder afin que les médecins libéraux, et tous les soignants, bénéficient de mesures sérieuses de protection afin d’éviter de nouvelles morts. Le pays a besoin de ses soignants, ce n’est pas le moment de les envoyer au sacrifice”, indique le syndicat dans un communiqué. [avec France 3 Grand Est et L’Est Républicain]
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