La Haute Autorité de santé a émis, mardi 28 juin, un avis favorable à l'élargissement des compétences vaccinales des infirmiers, pharmaciens et sages-femmes pour les enfants dès deux ans, avec des spécificités pour les plus petits ou les immunodéprimés. Le point. Au mois de janvier dernier, la Haute Autorité de santé (HAS) s’est prononcée en faveur de l’extension des compétences vaccinales des infirmières, des pharmaciens et des sages-femmes pour les personnes âgées de 16 ans et plus. Ce mardi 28 juin, l’instance sanitaire publie le deuxième volet de ses travaux, qui concerne cette fois les enfants et les adolescents de moins de 16 ans. Ainsi, le HAS souhaite que la prescription et l’administration des vaccins soient facilités à partir de l’âge de 2 ans afin de “simplifier le parcours vaccinal, de multiplier les opportunités de vaccination et donc d’augmenter la couverture vaccinale”, écrit-elle. Quels sont les vaccins concernés ? Les vaccins concernés sont tous ceux (obligatoires ou recommandés) du calendrier vaccinal chez les enfants et les adolescents de moins de 16 ans : BCG, diphtérie-tétanos-poliomyélite, haemophilus influenzae de type B (HIB), hépatite B, coqueluche, pneumocoque, méningocoque B, méningocoque C, méningocoque ACYW, rougeole-oreillons-rubéole, papillomavirus humain (HPV), varicelle, grippe. Sont exclus les vaccins vivants pour les enfants immunodéprimés, comme c’est le cas pour les adultes. Ils doivent continuer à relever de la compétence des seuls médecins, recommande la HAS.
Les changements pour les nouveau-nés et nourrissons de moins de 24 mois Concernant d’abord les enfants de moins de 2 ans dont la couverture vaccinale est satisfaisante, le HAS ne recommande pas d’élargir les compétences vaccinales des pharmaciens et des infirmières. Les infirmières, en revanche, peuvent continuer à administrer ceux inscrits au calendrier vaccinal. En revanche, elle recommande de permettre aux sages-femmes de prescrire et d’administrer l’ensemble des vaccins inscrits au calendrier vaccinal. Jusque-là, elles pouvaient seulement le faire pour le BCG et l’hépatite B. “Cette extension permet donc d’assurer une continuité dans la prise en charge de la naissance à l’adolescence”, précise la HAS. Ce qui change pour les enfants de 24 mois à 10 ans et les adolescents entre 11 et 15 ans Dès 24 mois, les infirmières, les pharmaciens et les sages-femmes devraient tous être autorisés à prescrire et vacciner tous les vaccins du calendrier vaccinal et ceux recommandés, selon la HAS. Par ailleurs, la HAS inclut désormais les vaccins contre le méningocoque B et contre la rage dans les compétences élargies à ces professionnels pour les vaccins destinés aux adultes. Les infirmières et les pharmaciens devront assister à une formation certifiante Pour la HAS, cette extension ne pourra se faire sans le suivi d’une formation certifiante, pour les professionnels n’ayant pas suivi de modules spécifiques de vaccination infantile. C’est pour cette raison que les sages-femmes ne sont pas concernées. Enfin, la HAS aimerait renforcer la traçabilité de la vaccination grâce aux outils numériques en lien avec le dossier médical partagé. “Elle souhaite la mise en place d’indicateurs de suivi de prescription et d’administration des vaccins par les différents professionnels de santé afin d’évaluer l’impact de cet élargissement sur le taux de couverture vaccinale, l’acceptabilité ou encore le taux d'événements indésirables associés aux soins”, écrit-elle.
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