Ils alertent sur leurs conditions de travail. Dans un communiqué, publié mardi 16 janvier, le SNMSU et le SNAMSPEN* – syndicats représentatifs des médecins scolaires – dénoncent la disparition programmée de leur métier dans un contexte de dégradation de la santé des enfants et des adolescents. Ces deux organisations appellent à "la construction d'un vrai service public en faveur de la santé de l'élève, enfant et adolescent, efficient et lisible pour les usagers et les professionnels", écrivent-elles. Ces dernières années, différents rapports ont alerté sur la nécessité de réformer la politique de santé scolaire. "[Ils] s'empilent sans aucune réaction", pointent les deux syndicats, listant certains de ces textes. "La stratégie de prévention pour la santé des enfants est insuffisante, mal coordonnée et augmente les inégalités. Comment pouvons-nous dans ces conditions faire face à l'augmentation des troubles anxieux, des refus scolaires dès l'école primaire, des scarifications, des passages à l'acte suicidaires, de l'exposition aux écrans (troubles visuels, troubles de l'attention, harcèlement…) ?", interpellent les organisations.
Alors que les conditions de travail des 800 médecins scolaires du service public se dégradent, et que les annonces du Gouvernement en faveur de la santé et de la prévention – notamment en milieu scolaire – se succèdent, "rien ne change", soutiennent le SNMSU et le SNAMSPEN : "Tout s'aggrave… jusqu'à un point de non-retour." Dans ce contexte, "nous ne pouvons continuer à accepter ce que tous les autres confrères ont désormais refusé : un salaire le plus bas de la profession médicale, une activité itinérante, des secteurs d’exercice ingérables, une absence de locaux conformes à l’exercice médical et à l’accueil du public; un travail administratif sans assistants médicaux, une absence de travail pluridisciplinaire organisé, des avis médicaux rendus sans possibilité d’examen clinique au péril de notre responsabilité...", détaille le communiqué. Les deux syndicats estiment ne plus pouvoir "attendre" : "La santé des élèves mérite des actes. Nos organisations exigent une sortie immédiate de ce statu quo." Dès février, ces organisations appellent donc "[leurs] collègues à de mobiliser pour un autre exercice de la médecine scolaire". *Le Syndicat national des médecins scolaires et universitaires et le Syndicat national autonome des médecins de santé publique de l'éducation nationale
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