Sous-effectifs, manque de considération, tâches multiples… un rapport pointe les difficultés de la santé scolaire
"Défaillant." C’est ainsi qu’est qualifié le pilotage de la politique de la santé scolaire, dans un rapport d’information du député Renaissance Robin Reda, présenté ce 10 mai à l’Assemblée nationale. Le Parisien en révèle les grandes lignes en amont, en exclusivité. Pour illustrer le problème, le quotidien cite notamment un chiffre : moins de 20% des élèves de 6 ans passent la visite médicale, censée être obligatoire. Et ose : "L’école est devenue le premier désert médical de France."
Le rapport met en lumière tout d’abord les sous-effectifs dans les rangs des médecins et des infirmières scolaires. Concernant les premiers, ils sont moins de 900 en France pour 60 000 établissements, "il en manque un tiers", fait valoir Robin Reda. Le texte explique que leur nombre a baissé de 20% en dix ans. Même constat côté infirmières : "Nous sommes 7 800 en France et nous faisons 18 millions d’interventions chaque année", soulève Valérie Wolff, infirmière, déléguée du Snics-FSU. Il y a de moins en moins de professionnels… Mais de plus en plus de tâches.
Pour remédier à cette situation, le député Renaissance plaide pour "un choc de revalorisation" et une "refondation du système". Plus globalement, écrit Le Parisien, le réseau de santé scolaire doit être mieux considéré, car il est un maillon essentiel du système sanitaire.
[Avec Le Parisien]
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