"Il y a des fois où on met des mains au cul": pour ce médecin, ça n'est pas du harcèlement

25/10/2017 Par Sandy Bonin

Un reportage diffusé hier sur Europe 1 aborde le thème du harcèlement sexuel en milieu hospitalier. Un médecin parisien y témoigne de la banalisation du sexisme, qui n'est pas, selon lui, du harcèlement sexuel.

"Franchement, il y a des fois où on met des mains au cul. Effectivement, si on prend la loi, une collègue pourrait porter plainte contre la personne qui lui a mis la main au cul. Oui, si c'est une jeune médecin qui débarque, l'expression 'un gros cul', on peut l'employer et dire qu'on peut s'en servir pour poser nos pintes de bières. Ça, pour moi, non, ce n'est pas du harcèlement sexuel", témoigne sur Europe 1 un médecin d'une quarantaine d'années d'un hôpital parisien, pour qui il s'agit davantage de "rigolade".  

A lire également: "L'externe, elle aime quand on lui passe par derrière" : quand l'humour carabin va trop loin

  Le même médecin décrit un véritable climat de harcèlement sexuel, auquel il participe bien volontiers : "Il y a beaucoup de blagues qui portent en dessous de la ceinture, sur le physique, autour du sexe féminin et du sexe masculin. Je ne sais pas si c'est spécifique au milieu hospitalier, mais en tout cas, c'est notre dérision et notre échappatoire", se défend-il. Une sage-femme témoigne également de son quotidien ponctué de blagues grivoises et de gestes déplacés qui relèvent du harcèlement sexuel, voire de l'agression sexuelle. "Lors du premier stage au bloc opératoire, j'ai demandé comment il fallait s'habiller. On m'a répondu 'Complètement à poil, parce qu'il y a des bactéries (sur les vêtements et les sous-vêtements) donc il ne faut pas en mettre'. Ce n'est pas qu'on est naïves ou bêtes, c'est qu'on croit à leur truc et qu'on arrive à poil sous une blouse. Tout le monde se moque de vous. Moi, on m'a déjà arraché ma blouse." [Avec europe1.fr]

Redoutez-vous le rétablissement de l'obligation de participation à la permanence des soins ambulatoires?

O Mar

O Mar

Oui

On a déjà des journées bien chargée à cause du manque de praticiens alors rajouter une permanence vous croyez que cela va faire ve... Lire plus

Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Podcast Histoire
L’histoire oubliée de Trota, pionnière de la gynécologie au Moyen-Âge
10/02/2025
0
Reportage PASS/LAS
Réussir médecine sans payer 8000 euros : à Marseille, une "prépa sociale et solidaire" relève le défi
17/02/2025
4
Enquête Pédiatrie
Parents désespérés, cabinets spécialisés... Enquête sur l'explosion des frénotomies chez les bébés
05/02/2025
10